Plus de 220 millions de personnes sont les sujets de rois européens. Et ils le vivent bien. Les sept monarchies d'Europe sont très populaires, car elles ont su se moderniser, explique La Croix mercredi 1er février. Et si la solution, pour la France, c'était le retour du roi ? Le Lab ouvre le débat.
Vive le roi
Sur La Croix
Il n’y a que deux personnes dans le monde à qui on peut dire sincèrement ce qu’on pense de ses collègues : sa femme et la reine.
Tony Blair, à propos de la reine d'Angleterre. Les sondages affirment que tous – même en Belgique, où le roi est impopulaire en Flandre – conserveraient leurs trônes en cas de référendums. La figure de la reine, au-dessus des partis permet d'unifier le pays, explique La Croix.
EXTRAIT
"Un président nous diviserait , estime Rodney Barker, professeur à la London School of Economics. Mieux vaut une respectable vieille grand-mère. Les vertus de la reine peuvent sembler ordinaires, elle n’est pas charismatique, mais elle est perçue comme une personne honnête et consciencieuse, travaillant dur, qui a le sens de ses devoirs " , ajoute le politologue.
Tel était l’avis des Norvégiens lors de l’instauration du royaume européen le plus récent, en 1905. Le roi d’Espagne a joué le même rôle de stabilisation politique, estime La Croix, et de garant de la jeune démocratie née après le franquisme, quand il s’est opposé en février 1981 à un coup d’État militaire.
En Scandinavie, les monarques, proches des citoyens, partagent leurs émotions. On se souvient de la famille royale norvégienne, visiblement éprouvée par la tuerie d’Oslo de l’été dernier, visitant des rescapés, et pleurant dans la cathédrale d’Oslo lors de la cérémonie d’hommage. "En montrant leur humanité, ces représentants d’une institution contribuent aux valeurs communes de leur pays", écrit le quotidien chrétien.