Son profil ne pouvait pas plaire aux écologistes. Dès sa nomination par Nicolas Sarkozy comme déléguée de Les Républicains à l’environnement, Maud Fontenoy avait annoncé la couleur : elle est favorable au nucléaire et aux gaz de schistes, entre autres. Candidate sur la liste LR de Christian Estrosi aux élections régionales de décembre en PACA, l’ancienne navigatrice, qui avait déjà été candidate aux régionales en 2004 sur la liste de Jean-François Copé, est désormais une femme politique. Qui s’attire les critiques et commentaires de ses opposants.
Dans un article que lui consacre M, le magazine du Monde du 5 septembre, Maud Fontenoy est accusée par l’eurodéputée écolo, Michèle Rivasi, de ne pas avoir "compris la notion d’écosystème ni l’urgence de la situation". Et l’ancienne députée de la Drôme d’ajouter dans une comparaison peu flatteuse dans sa bouche :
"C’est du scientisme à la petite semaine. Elle pense que c’est par la technologie que l’on répondra aux problèmes environnementaux. On a trouvé un nouveau Claude Allègre au féminin.
"
Claude Allègre, ancien ministre de l’Education nationale de Lionel Jospin, est surtout réputé depuis pour ses prises de positions climatosceptiques et ses propos niant le réchauffement climatique. "Je préférais encore Nathalie Kosciusko-Morizet", ajoute l’élue EELV.
Maud Fontenoy a en revanche séduit autant Christian Estrosi que Nicolas Sarkozy. Le maire LR de Nice, qui l’a prise sur sa liste en position éligible, se félicite que pour elle, "c’est l’environnement au service de l’économie, pas l’environnement qui parle aux arbres".