Les jours passent et Marine Le Pen durcit son discours à l'égard de Leonarda. La présidente du Front national a estimé ce vendredi 18 octobre que la famille de la jeune kosovare "n'avait rien à faire en France".
Mercredi, la dirigeante d'extrême droite considérait que cette histoire était "soit une maladresse soit une manipulation".
Je pense qu'il y a moyen de s'y prendre différemment. Les lois doivent être appliquées mais on peut agir autrement qu'en faisant intervenir la police dans le cadre du milieu scolaire. Cela suscite évidemment une émotion inutile.
Cette fois, elle réclame "un point final à l'affaire Leonarda". Alors que le rapport sur l'affaire doit être remis au gouvernement, elle anticipe déjà ses conclusions et le réfute par avance :
Cette famille n’a évidemment rien à faire en France, et il n’est pas besoin d’un rapport bâclé et orienté de l’inspection générale de l’administration pour le savoir.
Depuis la Suède où Marine Le Pen doit rencontrer des représentants des Démocrates de Suède, des Belges du Vlaams Belang et des Italiens de la Ligue du Nord, elle joue sa petite musique habituelle sur l'immigration, s'en prenant à la politique du ministère de l'Intérieur :
Nous rappelons que la lutte contre l’immigration clandestine doit enfin être entreprise dans notre pays, après des années de moulinets inefficaces sous Nicolas Sarkozy puis Manuel Valls.
Elle suppose le retour de nos frontières, la dissolution de l’espace Schengen et la suppression de toutes les incitations à l’immigration clandestine : abrogation de l’Aide Médicale d’Etat et suppression dans notre droit de toute possibilité de régularisation de clandestins.
L'enquête sur les circonstances de l'interpellation de la collégienne d'origine kosovare Leonarda Dibrani devait être remise "dans la soirée" au gouvernement, qui s'exprimera "au cours du week-end" sur cette affaire.