Non, il ne le dira pas. Nicolas Hulot use de toutes les esquives imaginables pour ne pas officialiser son soutien à Eva Joly. Dernière excuse en date : le "statut juridique" de sa fondation – apolitique – qui lui imposerait de ne pas se prononcer.
La faute au statut juridique
Sur franceinter.fr
Quel nom Nicolas Hulot glissera-t-il dans l’urne ? Devant l’insistance des journalistes de France Inter ce lundi 2 avril, l’ancien prétendant à la candidature EEVL s’est fabriqué une réponse imparable.
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Je suis à la tête d’une fondation apolitique et a-confessionnelle donc je ne peux pas me prononcer : c’est une question de statut juridique.
Il faut dire que, la veille, sur le plateau de France 2, Nicolas Hulot a botté en touche en lançant un très fuyant : "Je vote pour la planète". Puis s’est posé en homme "au dessus des partis" :
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Ce n’est pas important, l’important c’est de se retrouver sur des idées (…). Je ne veux pas entrer dans ce jeu là, je pense que l’écologie est au-dessus des partis.
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Tellement au dessus des partis que Nicolas Hulot se met à présent à disposition de tous les candidats.
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Je ne prétends à aucune élection mais j’essaye d’influer en donnant des propositions aux hommes politiques. (…) Je travaille sur des propositions avec les experts de la fondation et je les propose à qui veut les prendre.
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Dans son viseur, entre autres, François Hollande, dont il a salué la "volonté de mettre au pas la finance". A l’entendre, son vote pour Eva Joly n’a d’ailleurs rien d’évident :
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Je vote pour les idées, d’où qu’elles viennent.
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Son refus de soutenir la candidate écolo a été très mal reçu côté EEVL. Sur RTL, lundi 2 avril, Jean-Vincent Placé a réagit :
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Je le prends très mal. (…) Il nous avait dit lors de la primaire des écologistes qu’il voterait pour le gagnant ou la gagnante. La gagnante s’appelle Eva Joly. Ce qu’il fait n’est pas bien.
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