Pour sa première interview, Hollande mise sur l'international

Publié à 11h31, le 07 mai 2012 , Modifié à 12h28, le 07 mai 2012

Pour sa première interview, Hollande mise sur l'international
François Hollande le 6 mai 2012 (Reuters)

Et la première interview publiée du Président fraichement élu concerne la politique étrangère. François Hollande a été interviewé par les journalistes de Slate  48 heures "avant le verdict des urnes".

Le thème n'est pas surprenant pour le socialiste qui a répété tout au long de la campagne vouloir replacer les orientations politiques de la France au coeur de l'Europe, et avoir une influence dans le monde.

Il assure que "l'élection a été regardée bien au-delà de nos frontières", revient sur ses relations avec Angela Merkel et se félicite de son anglais, meilleur selon lui que celui de son précédesseur.

Le Lab a sélectionné des extraits de la longue interview.

  1. "I speak English, more fluently than the former president"

    Sur slate.fr

    Pour sa première interview - certes réalisée 48 heures avant son élection - François Hollande se projette à l'international sur slate.fr. Au programme: croissance européenne, relations avec Angela Merkel ou encore niveau en anglais.

    >> "I speak English, more fluently than the former president"

    François Hollande aborde le G8 de Camp David (le 18 et 19 mai) avec sérénité: en Anglais, il assure. En tout cas, apparemment plus que Nicolas Sarkozy:

    I speak English, more fluently than the former president.

    Il dit cependant tenir à l'usage du français dans les relations diplomatiques et souhaite "le défendre".

    >> La Grande-Bretagne et la City

    François Hollande réaffirme, sans nuance, son déssacord avec la politique financière de la Grande-Bretagne:

    Reconnaissons que les Britanniques ont été particulièrement timides sur les enjeux de la régulation financière et attentifs aux seuls intérêts de la City. 

    D’où leurs réticences à la mise en place de la taxe sur les transactions financières et à l’harmonisation fiscale en Europe. 

    Il les juge également "relativement indifférents à l’égard du sort de la zone euro". Pour sa rencontre avec David Cameron, il veut surtout parler industrie et coopération en matière de défense.

    >> Le pacte de croissance européen

    Comme il l’a souvent répété dans la campagne, François Hollande croit en une modification du traité européen qui laisserait plus de place à la croissance. Il assure être soutenu par plusieurs chefs de gouvernement européens:

    Des personnalités éminentes se sont prononcées en faveur de ce pacte de croissance, comme le président de la BCE (Banque centrale européenne) Mario Draghi mais aussi plusieurs chefs de gouvernement.

    En Espagne, au Portugal, aux Pays-Bas, en Italie, chacun admet que la seule austérité ne pourra permettre de revenir à l’équilibre des comptes publics.

    >> Pas de "séquelle" avec Angela Merkel

    Celle qui a soutenu Nicolas sarkozy, notamment lors d’une interview télévisée commune, n’a pas souhaité recevoir le candidat socialiste. François Hollande dit ne pas appréhender leurs futurs échanges. Au fil du temps, la chancelière allemande a d’ailleurs modéré son soutien et n’a finalement pas participé à un meeting commun avec le candidat de l'UMP.

    Il n’y a aucune séquelle liée à l’élection présidentielle française. J’ai parfaitement compris qu'Angela Merkel soutienne Nicolas Sarkozy pour l’action qu’ils ont menée ensemble, même si je l’ai contestée quant à ses résultats, et aussi  pour leur sensibilité politique commune.

    >> Une « Europe de l’énergie »

    Après l’Europe de l’acier ou l’Europe agricole, François Hollande souhaite tout miser sur une "Europe de l’énergie":

    Avec des objectifs communs en matière d’économies d’énergie, de montée des énergies renouvelables, de sécurité des installations…

    >> Un retrait des troupes en Afghanistan fin 2012 et une réévaluation du rôle de la France dans l'Otan

     
    François Hollande continue d'annoncer un retrait des soldats français postés en Afghanistan pour fin 2012. Face aux Etats-Unis d'une manière générale, il souhaite "affirmer l'indépendance de la France sans compliquer la tâche de Barack Obama".
     
    Ce qui passe par une réévaluation de la place de la France dans l'Otan. Nicolas Sarkozy avait rejoint le commandement intégré de l'Otan en avril 2009, sous les critiques de François Hollande. Sa position ne semble pourtant pas encore bien déterminée:
     
     

    Je n’entends pas pour autant revenir à la situation antérieure. Je demanderai une évaluation sur la place de la France et les responsabilités qui nous ont été confiées dans le commandement militaire.
     

     

Du rab sur le Lab

PlusPlus