Pour un ex-militant FN, le parti de Marine Le Pen a besoin "d’un coup de Kärcher"

Publié à 07h24, le 22 janvier 2014 , Modifié à 07h35, le 22 janvier 2014

Pour un ex-militant FN, le parti de Marine Le Pen a besoin "d’un coup de Kärcher"
Maxppp.

TEMOIN - "Je ne veux pas que le FN d’aujourd’hui soit l’Aube dorée de demain." C’est un témoignage de terrain et d’insider que publie Libération de ce mercredi 22 janvier.  Celui de Vincent Morelle. A 24 ans, il était le directeur de campagne de Béatrice Roullaud, la candidate du FN pour les municipales à Meaux, la ville de Jean-François Copé.

Au FN depuis avril 2013, cet ancien militant UMP a claqué la porte du parti d’extrême droite, qu’il pensait "javellisé". Au lieu de cela, il estime que le FN aurait besoin d’un coup de Kärcher :

Le coup de Kärcher de Sarkozy, c’est au FN qu’il faut le passer.

Celui qui voyait dans ce parti qu’il pensait new-look "une dynamique et des perspectives" témoigne de ses désillusions. "Le FN essaye de passer un coup d’éponge sur une vitrine pleine de poussière, regrette-t-il. On met un drap neuf, mais derrière, l’arrière-boutique n’a pas changé."

Et de rapporter des propos qui l’ont choqué comme lorsqu’en réunion départementale, il entend parler de "Copévici", "ce gros fils de pute", ou lorsqu’à l’inauguration d’une permanence, début décembre 2013, il entend "Taubira, sale guenon" ou "Riester, cette pédale, on ne sait même pas si c’est un homme ou une femme".

Choqué sur le fond, mais aussi sur la forme. "Etre élu demain, ce n’est pas certain que ce soit l’intérêt du Front", entend-il de la bouche de sa candidate qui recrute des colistiers "n’importe comment". 

Et de résumer, dégouté :

Bref, l’intérêt du Front, c’est qu’elle ne gagne pas… C’est une supercherie totale.

Du rab sur le Lab

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