Pour un sénateur PS, Aurélie Filippetti est « une catastrophe ambulante de la politique »

Publié à 16h41, le 09 septembre 2013 , Modifié à 17h26, le 09 septembre 2013

Pour un sénateur PS, Aurélie Filippetti est « une catastrophe ambulante de la politique »
6 septembre 2013 (Maxppp).

Ce samedi 7 septembre, Aurélie Filippetti, la ministre de la Culture, s’est rendue à Perpignan, au festival de photojournalisme Visa pour l’image – un événement qu’elle avait squizzé de son agenda, en 2012, au grand dam de la profession. Aurélie Fillippetti, cette année, n'a donc pas répété la même erreur. Elle s'est rendue à Perpignan pour assister quelques heures au festival. Mais n'a pas répondu à l'invitation du sénateur socialiste Christian Bourquin, de se rendre à quelques kilomètres de là: le camp de Rivesaltes, célèbre pour avoir notamment accueilli des réfugiés espagnols et juifs pendant la guerre. La ministre a également éconduit le sénateur dans sa demande d'assister à l'inauguration d'une salle de danse de la région. 

Dans un premier billet, publié, le 7 septembre, Christian Bourquin, par ailleurs président de la région Languedoc-Roussillon, accuse la ministre de la Culture de "lâcheté" et de "ne pas être à la hauteur" des intérêts de son département. Selon lui, l'absence de la ministre est "atterrante": il l'y a attendue pendant plusieurs heures sans que la ministre ne se rende sur le site.

Dans un deuxième billet publié dans la foulée, le sénateur est beaucoup plus énervé. Intitulé "Pourquoi Madame Filippetti est une catastrophe ambulante de la politique", le message ne fait pas dans l'ambiguité. En refusant de se rendre au camp de Rivesaltes, la ministre n’a "fait que confirmer la réputation qui la poursuit". Aurélie Filippetti avait déjà refusé la participation de l'Etat dans la construction d'un mémorial, uniquement financé par la région, dirigée par Christian Bourquin lui-même.

Christian Bourquin avait également invité Aurélie Fillippetti à rendre visite à des lycéens pour l'inauguration d'une salle de danse. Nouveau refus de la ministre. Un refus illustratif, selon Christian Bourquin, de "l’idée aussi étonnante que pitoyable" qu'Aurélie Filippetti se fait de sa fonction.

Le cabinet de la ministre réagit dans la foulée par communiqué. Cité par l'AFP, le texte estime que "la charge mémorielle du Camp de Rivesaltes justifie l'intérêt que lui portent les collectivités territoriales et l'Etat". Mais qu'il ne s'agit pas là d'en faire "un sujet de basse polémique" dans un "contexte local marqué par des tensions pré-électorales".

Christian Bourquin, homme fort du PS dans la région, a fait savoir qu'il ne "s'interdit rien" quant à une éventuelle candidature à Perpignan l'année prochaine.

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