Pourquoi je voterai Nicolas Sarkozy

Publié à 23h27, le 12 avril 2012 , Modifié à 23h27, le 12 avril 2012

Pourquoi je voterai Nicolas Sarkozy
Nicolas Sarkozy en campagne à Guérande. (Reuters)

Les sondages ne sont pas favorables à Nicolas Sarkozy et tout le monde s'accorde à dire que François Hollande avance en favori. Suite à l'émission Des Paroles et des actes et face à cette fin de campagne, notre blogueuse Delphine Dumont tient à ses convictions : elle votera Nicolas Sarkozy et explique pourquoi. 

  1. Je n'ai pas oublié les deux septennats de Mitterrand, ni les années Jospin ..

    Je suis de droite mais pas sectaire. Je pourrais très aisément voter localement pour un candidat de gauche si je pense qu'il est le meilleur pour la ville ou la circonscription. 

    Par contre, je n'ai pas oublié les deux septennats de Mitterrand, ni les années Jospin. Il me semble que, dès que l'on donne trop de pouvoir à la gauche, celle-ci se perde entre la réalité et son idéologie.

    En 2007, j'ai voté pour Nicolas Sarkozy sans enthousiasme, ni hésitation. Il m'était impossible de voter pour l'un ou l'autre des extrêmes, ils ne font qu'exploiter les angoisses et stimuler les bas instincts. Je me retrouvais donc avec un choix fabuleux de deux candidats : François Bayrou ou Nicolas Sarkozy. 

    Bayrou ne me paraissait pas, et ne me parait toujours pas, très stable. À force de vouloir montrer qu'il n'est ni de droite, ni de gauche, il est constamment obligé de définir son positionnement. Il doit aussi rejeter les idées des autres partis afin de ne pas y être assimilé. Bref, à trop vouloir se singulariser, François Bayrou se retrouve bien seul et souvent en étrange posture. Je ne peux pas l'imaginer gouvernant la France. Il ne me restait donc que Sarkozy dont j'appréciais le dynamisme et la volonté, mais sans l'idéaliser en rien. 

    Cinq ans plus tard, mêmes causes, mêmes effets, je me retrouve avec le même choix restreint à la différence près que Nicolas Sarkozy a désormais un bilan en tant que président. Ce bilan n'est pas aussi brillant que je l'avais espéré. La crise est arrivée et elle a fait très mal, c'est vrai. Ce n'est pas la seule raison. Nicolas Sarkozy a cru pouvoir gouverner la France comme il dirigeait son équipe. Il y a eu des erreurs regrettables, d'autant que certaines étaient prévisibles. 

    Heureusement, le premier quinquennat de Sarkozy a aussi été riche en bonnes surprises. Plusieurs réformes ont été menées, elles sont perfectibles mais la France a enfin avancé dans le bon sens. À l'international, Nicolas Sarkozy a bousculé la diplomatie mais il a su redonner à la France un statut qu'elle avait perdu, celui d'un pays avec lequel il faut compter. Avec Angela Merkel, il a formé un couple fort qui a sorti l'Europe de sa routine confortable.

    Petit à petit, Nicolas Sarkozy a dû contrôler son impatience, travailler avec les institutions françaises et renoncer à tout maîtriser. Ce n'est plus seulement parce qu'il reste le seul en lice, mais aussi parce qu'il a su apprendre de ses erreurs que je voterai pour lui à cette élection. Je ne suis toujours pas une sarkoziste inconditionnelle, je ne trouve pas le Président parfait, mais, en l'occurrence, je crois qu'il est le seul capable de "faire le job".

    Retrouvez Delphine Dumont sur son blog et sur son compte Twitter

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