Pourquoi l'élection ne sera pas "twitterisée" ?

Publié à 07h48, le 13 avril 2012 , Modifié à 07h49, le 13 avril 2012

Pourquoi l'élection ne sera pas "twitterisée" ?
Capture d'écran.

Cela devient un marronnier : et si Twitter faussait les élections ? Dans une tribune publiée jeudi 12 avril sur Opinion Way, Bruno Jeanbart démontre pourquoi la diffusion des estimations des scores sur les réseaux sociaux n'aura aucune incidence sur les résultats des présidentielles.

  1. "Faire basculer l'élection avec 150 000 électeurs relève du fantasme"

    Sur opinionlab.opinion-way.com

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    Nous sommes bien face à une fausse crainte.

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    Bruno Jeanbart affirme dans une tribune publiée le 12 avril sur le blog Opinionlab que les réseaux sociaux ne fausseront pas les résultats de l'élection présidentielle. Pour cela, il base sa démonstration sur quatre éléments :

    1. Le temps pour les instituts d'effectuer les estimations à partir des résultats des premiers dépouillements (ceux qui ferment à 18 heures) ne permettra pas de publier un quelconque résultat avant 18h45 :

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    On peut raisonnablement imaginer que les réseaux sociaux ne pourraient pas diffuser ces estimations avant 19h environ, soit une heure avant la fermeture de l’ensemble des bureaux.

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    2. Si en théorie 40 % maximum du corps électoral peut encore voter après 19h, en pratique, la majorité d'entre eux s'est déjà déplacée pour déposer son bulletin dans l'urne :

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    [Dans la pratique, on peut estimer] une participation comprise entre 2% et 3,25% après 19h.

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    3. Sur ces quelques 1,4 millions de votants, au maximum, Bruno Jeanbart estime que seuls 150 000 d'entre eux sont actifs sur les réseaux sociaux :

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    Espérer faire basculer le résultat avec si peu d’électeurs semble dès lors relever surtout du fantasme.

    Et encore moins avec Twitter, car il est difficile d’imaginer que plus de 150.000 de ces électeurs soit aussi des utilisateurs de ce réseau social.

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    4. Sur ces 150 000 twittos, Bruno Jeanbart soutient que la plupart de ceux intéressés par la politique se seront déjà déplacés plus tôt dans la journée :

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    Certes, le vote stratégique est un comportement électoral qui existe, mais parmi des catégories d’électeurs bien plus politisés que la moyenne.

    Et ceux là, cela fera bien longtemps qu’ils se seront déplacés pour voter, il sera trop tard pour eux.

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    Conclusion : Twitter laissera l'accès aux résultats, au premier et au second tour des élections, à un public plus large, mais ne permettra aucun basculement de score.

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    Ce que change fondamentalement l’émergence d’internet et des réseaux sociaux, c’est qu’ils offrent à ceux qui se passionnent pour l’élection la possibilité de trouver plus aisément une information jusque là réservée à quelques uns.

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