François Hollande a bien "répété" son débat avec un sparring partner

Publié à 16h18, le 08 mai 2012 , Modifié à 19h23, le 08 mai 2012

François Hollande a bien "répété" son débat avec un sparring partner
François Hollande et Nicolas Sarkozy sur le plateau du débat télévisé, le 2 mai 2012. (Maxppp)

COULISSES - Le 30 avril, à deux jours du grand débat d’entre-deux-tours, François Hollande l’assurait, sur Europe 1 : "Non, non", il ne répéterait pas son débat avec un "répétiteur" se glissant dans la peau de Nicolas Sarkozy - on parle également de "sparring partner".

D’après les informations du Monde et du Nouvel Observateur, ce n’est pas le cas. Les deux journaux citent même le nom de celui qui, pour quelques instants, s’est glissé dans la peau du président sortant : il s’agit de Guillaume Bachelay, proche historique de Laurent Fabius, qui s’est souvent montré critique à l’égard de Hollande.

  1. Guillaume Bachelay, le sparring partner

    Sur dailymotion.com

    C’était le 30 avril, deux jours avant le grand débat d’entre deux tours. Invité de la matinale d’Europe 1, François Hollande est interrogé sur sa préparation de ce grand rendez-vous.

    Question de Bruce Toussaint, lundi 30 avril sur Europe 1 : "Qui joue le rôle de Nicolas Sarkozy dans vos séances de préparation ?"

    Réponse de François Hollande :

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    Il n'y a pas besoin d'inventer un personnage, il existe. Donc il n'y a pas à simuler, à préparer d'une façon qui serait une répétition.

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    Bruce Toussaint : "Tout le monde a un sparring partner !"

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    Non, non, pas moi. 

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    Pourtant, dans les grands articles publiés lundi par François Bazin, dans Le Nouvel Observateur du 8 mai, et le duo Ariane Chemin et Raphaëlle Bacqué, dans Le Monde dans son édition du 8 mai, l'équipe de François Hollande s'est bien réunie pour préparer ce duel télévisé, quelques heures plus tard, au QG de campagne du candidat, ce même lundi 30 avril.

    Et François Hollande s'est bien entraîné face à un sparring partner, expression anglaise empruntée au lexique du tennis et de la boxe pour désigner un adversaire d'entraînement.

    En l'occurrence, Guillaume Bachelay, responsable de la cellule "veille, arguments, riposte" dans l'organigramme de campagne socialiste.

     

    Guillaume Bachelay, le 1er mars 2012, à Marseille. (Maxppp)

    Celui qui est aussi vice-président de la région Haute-Normandie  a été choisi pour son passé d'opposant interne au PS à François Hollande. En tant que plume de Laurent Fabius, c'est lui qui a inventé de nombreux sobriquets peu flatteurs restés dans les mémoires comme le fameux "fraise des bois" ou "monsieur petites blagues".

    Le Nouvel Observateur indique que trois personnalités expertes du petit écran étaient également présentes dans la pièce : Valérie Lecasble, ancienne directrice de ITélé, Pierre Lescure, ancien patron de Canal Plus et animateur sur Radio Hollande, ainsi que Claude Sérillon, ancien présentateur des JT de TF1 et France 2.

    Le Monde  ajoute une précision, qui peut expliquer la réticence de François Hollande à évoquer cette session de répétition : le dispositif ne l'a pas convaincu :

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    Curieusement, pourtant, l'exercice est vite abandonné : le jeu entre le candidat et son sparring partner "sonne faux". François Hollande révise tout seul, et invente sa fameuse anaphore : "Moi, président de la République..."

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    Mercredi 2 mai, jour J du débat, une caméra de France télévisions  s'est glissée au QG de François Hollande, lors d'une autre réunion de préparation. François Hollande y serre la main de Guillaume Bachelay vers 15 secondes de la vidéo ci-dessous.

    Pour rappel, en 2007, Nicolas Sarkozy avait choisi Xavier Bertrand pour  jouer le rôle de Ségolène Royal lors d'une réunion de préparation en Corse, selon de récentes confidences d'Eric Besson.

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