MÉTHODE COUÉ - "Dans la majorité des endroits, cela s'est bien passé" affirme Nadine Morano. C'est juste un "exercice de démocratie" pour Luc Chatel. Carrément une "victoire pour l'UMP" selon Rachida Dati. Brice Hortefeux l'assure, "il n'y a pas de drame". Et Jean-Pierre Raffarin dédramatise.
Non, non, non ce n'est pas "l'existence même de l'UMP qui en cause" comme le redoute Alain Juppé. Ce lundi 19 novembre, les soutiens de Jean-François Copé se sont relayés pour faire passer le message. Tout va très bien à l'UMP (madame la marquise).
"Zéro problème"
Chez moi, à Toul, tout s'est très bien passé. Très belle journée de vote.
Invitée ce lundi 19 novembre de la matinale d'Europe 1, l'ancienne ministre Nadine Morano s'est montrée "globalement" très satisfaite du vote de la veille :
Le couac vient des observateurs et des instituts de sondage qui nous annonçaient qu'il n'y aurait pas de match et que François Fillon allait gagner. Les militants ne se sont pas laissés voler cette élection, ils sont allés voter massivement. Dans la majorité des endroits cela s'est bien passé [...] Dans la bonne humeur, la bonne ambiance.
La pasionaria sarkozyste reconnait simplement "quelques problèmes" avant de répéter, quelques minutes plus tard, sur Itélé :
Chez moi, ça a été zéro problème. Dans ma région, franchement, ça a été un vote absolument exemplaire, dans la bonne humeur.
Et moi, je pense aux militants ce matin et à l’image déplorable qu’est en train de donner l’équipe de François Fillon. [...]
N’allez pas gâcher cette belle journée de participation des militants avec un spectacle pareil.
Nadine Morano : "nous avons gagné" - 19/11/12 à 9:08
Luc Chatel, ex-ministre de l'Education, soutien de Jean-François Copé veut lui aussi po-si-ti-ver.
N'oubliez pas que les Français nous regardent et nous avons besoin d'aller au bout de cet exercice de démocratie, qui a duré depuis deux mois. Il ne faudrait pas que l'étroitesse du résultat vienne entacher un vrai progrès de démocratie, de dynamique pour l'UMP.
Pour l'ancienne garde des Sceaux, Rachida Dati, viscéralement anti-Fillon, cette soirée électorale sans vainqueur officiel est carrément une "victoire pour l'UMP".
Invitée de la matinale d'Itéléce lundi 19 novembre, l'eurodéputée déclare :
Ne dégoûtons pas les militants, qui se sont fortement mobilisés hier pour cette élection. [...] C'est une victoire pour l'UMP, un grand moment de démocratie, un grand moment de mobilisation.
[...] Ce rendez-vous démocratique n'a pas été raté, ce qui est raté, et ce qui risque de le gâcher, ce sont les commentaires que j'entends depuis hier soir.
La maire du VIIe arrondissement de Paris insiste :
C'est un parti vivant qui est né hier soir, un parti vivant démocratiquement, vivant en terme de génération, vivant en terme d'idées.
On ne va pas se gâcher ce grand moment de démocratie.
Même son de cloche chez un autre ancien ministre de Nicolas Sarkozy, lui aussi partisan de Jean-François Copé : Brice Hortefeux. L'ancien ministre de l'Intérieur salue sur Radio Classique et Public Sénat un "bel exemple de mobilisation militante" :
Il y a tout ce qui fait la démocratie, c'est-à-dire l'équilibre. [...] Du 50-50, c'est pas invraisemblable, c'est pas choquant, c'est pas anormal.
S'il y a des litiges, ici ou là, dans quelques endroits, on décompte, on recompte. [...] Il n'y a pas de drame.
Essayant de positiver, Brice Hortefeux déclare même que l'UMP est aujourd'hui "la seule grande famille politique moderne dans laquelle on choisit directement son responsable".
"Dé-dra-ma-ti-sons" répète sur tous les tons l'ex-Premier ministre UMP Jean-Pierre Raffarin, lui aussi pro-Copé. Sur RTL, le sénateur de la Vienne commence par exprimer "beaucoup de regret, une certaine tristesse puisqu'il y a une forte participation, c'était la première fois qu'il y avait un grand débat" et regrette "qu'un certain nombre de seconds couteaux continuent la campagne électorale".
Puis Jean-Pierre Raffarin lance un appel :
J'appelle à la dédramatisation parce que chaque fois que des élections sont serrées, ça se passe un peu comme ça, il y a ce type de conflit, il faut l'accepter. [...]
Nous avons maintenant une contestation. Je ne suis ni sectaire ni brutal, nous avons une commission, elle va nous dire les résultats.
Dédramatisons, calmons le jeu, parlons-nous, arrêtons la campagne électorale.
L'ancien premier ministre trouve un autre motif de satisfaction. Le score de sa motion.
C'est pour ça que je suis content pour les résultats de la motion humaniste que j'ai portée. On va pouvoir la faire exister avec un pôle d'ouverture.