Publié à 20h44, le 14 septembre 2012 , Modifié à 10h31, le 15 septembre 2012

Qu'est devenue l'aile gauche du PS ?

Benoît Hamon s'est rangé du côté de Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault au nom de la solidarité gouvernementale, les jeunes Bruno Julliard et Razzy Hammadi ont aussi préféré signer la motion menée par Harlem Désir et Jean-Luc Mélenchon et Marc Dolez ont quitté le PS pour former le Parti de gauche. Qu'est devenue la gauche du PS, incarnée par la motion C au congrès de Reims en 2008 ? 

Aujourd'hui, ce courant est éclaté. En 2008, la motion C, appelée "Un monde d’avance , Reconstruire l'espoir à gauche", récoltait plus de 18% des voix des militants du Parti socialiste . Benoît Hamon était le premier signataire d'un texte soutenu par Henri Emmanuelli, Jean-Luc Mélenchon, Marie-Noëlle Lienemann, Razzy Hammadi ou encore Bruno Julliard. 

En vue du futur congrès de Toulouse, les amis de Benoît Hamon se sont regroupés derrière la motion "Maintenant la gauche ". La suite naturelle d'"Un monde d'avance". Sauf que le courant a perdu bon nombre de ses soutiens en chemin. 

Voilà ce que sont devenus ceux qui incarnait l'aile gauche du Parti socialiste en 2008 : 

 

>>> Ils se sont rangés du côté majoritaire 
> Benoît Hamon 
> Henri Emmanuelli 
> Razzy Hammadi 
> Bruno Julliard 
> Olivier Dussopt
 
Une partie de l'aile gauche du Parti socialiste de 2008 s'est rangée derrière la motion soutenue par Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault  et menée par Harlem Désir. Benoît Hamon, actuel ministre délégué à l'économie sociale et solidaire estime qu'il ne pouvait pas ne pas jouer la carte de la solidarité gouvernementale. Pour lui, dans le cas contraire, "on ouvre une crise politique au bout de quatre mois. Cela aurait été irresponsable", a-t-il déclaré au JDD.fr . Henri Emmanuelli, autre fondateur d'Un monde d'avance, motion surprise de 2008, le rejoint dans ce choix. 
 
Razzy Hammadi et Olivier Dussopt, jeunes députés, et Bruno Julliard, membre du cabinet de Vincent Peillon, ministre de l'Education nationale, vont aussi signer la motion majoritaire. Le premier exprimait en août au Parisien ses doutes sur la pertinence d'une motion à la gauche du PS : "Déposer une motion de l'aile gauche ? C'est un débat. Est-ce que c'est la chose la plus pertinente ? Est-ce que ça se justifie ? Moi j'ai un doute". 
  
>>> Ils ont préféré quitter le Parti 
> Jean-Luc Mélenchon 
> Marc Dolez 
 

Jean-Luc Mélenchon et Marc Dolez incarnait l'aile gauche du parti, en 2008. Ensemble, ils ont décidé de quitter le mouvement suite au congrès de Reims en 2008 pour fonder le Parti de gauche . A l'époque, ils souhaitaient  un nouveau mouvement "sans concession face à la droite", après la victoire de la motion de Ségolène Royal.

 
>>> Le cas Larrouturou 
> Pierre Larrouturou 
 
Pierre Larrouturou, lui, n'a pas signé la motion majoritaire et n'a pas souhaité, non plus, se retrouver avec les amis de Benoît Hamon. Le conseiller régional d'Ile-de-France a préféré s'aligner avec Stéphane Hessel dans sa contribution surprise
>>> Les irréductibles 
> Marie-Noëlle Lienemann 
> Gérard Filoche 
> Paul Quilès 
 
Quelques personnalités reste tout de même sur la ligne d'une aile gauche du PS, comme en 2008 à Reims. Marie-Noëlle Lienemann, Gérard Filoche et Paul Quilès signent la motion "Maintenant la gauche ", prolongement d'"Un monde d'avance". 
 
  
A lire sur le Lab : 
Quelles motions s'opposeront à celle de Harlem Désir ?  
Ca y est, l'aile gauche du PS a son héraut
  
A voir ailleurs : 
Sur le blog Matière Primaire, une infogration sur le parcours des motions et des responsables socialistes au cours des derniers congrès : 
 

 
 
Edit, 14 septembre, 21h20 : correction au sujet d'Olivier Dussopt.