Quand des ténors de l’Assemblée, socialistes et UMP, saluent le bon ministre Cahuzac

Publié à 10h14, le 08 avril 2013 , Modifié à 10h14, le 08 avril 2013

Quand des ténors de l’Assemblée, socialistes et UMP, saluent le bon ministre Cahuzac
Bruno Le Roux et Gilles Carrez.

L'un n'empêche pas l'autre. Cible des déchainements pour avoir menti, Jérôme Cahuzac est aujourd’hui défendu pour sa compétence lorsqu’il était ministre du Budget.

Bien qu’il ne veuille pas le voir revenir siéger sur les bancs de l’Assemblée nationale, Bruno Le Roux, le patron des députés socialistes a souhaité rappelé, lundi 8 avril sur France 2, que l’action du gouvernement sur les questions budgétaires n’avait pas été "entachée" par les mensonges de Jérôme Cahuzac. Une action menée jusqu’à sa démission du gouvernement, quelques jours avant qu’il ne passe aux aveux.

Mais surtout, Bruno Le Roux a voulu souligner "la contradiction" de l’histoire :

Ce n’est pas une affaire qui touche le gouvernement. C’est une affaire qui touche quelqu’un qui était ministre et dont, d’ailleurs, que rien dans son action n’a été entaché par ce qui lui est reproché aujourd’hui.

Et que la politique qu’il a menée, au nom du gouvernement, et notamment sur les questions de la fraude fiscale, a été une politique qui n’avait pas été menée auparavant.

C’est toute la contradiction d’ailleurs qu’il y a aujourd’hui dans cette affaire. La politique menée par le gouvernement n’a pas subi le comportement de Monsieur Cahuzac.

Toujours ce lundi, c’est le successeur, UMP, de Jérôme Cahuzac à la tête de la puissante commission des Finances de l’Assemblée nationale, Gilles Carrez, d’insister sur la compétence de l’ancien ministre du Budget.

Sur Europe 1, le député UMP a ainsi loué le ministre Cahuzac, un bon père la rigueur selon lui :

Le ministre agissait avec une grande rigueur.

Moi je l'ai vu se battre contre les ministres dépensiers, essayer de rééquilibrer les comptes.

Et d’ajouter, se remémorant le passé politique de celui qui pourrait redevenir député dès le 19 avril :

Je l'ai vu aussi, pendant des années, se battre contre la fraude fiscale.

Désolé, Gilles Carrez conclut, éprouvant "un sentiment de malaise" face à un homme pour lequel il avait "de l’estime professionnel"

J'arrive au dédoublement de la personnalité.

C'est docteur Jekyll et Mister Hyde.

Du rab sur le Lab

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