OLD - Patrick Buisson député ? L'ancien conseiller en a eu l'occasion, en 1986. Mais sous les couleurs du Front national, selon les informations du Point qui raconte que cette année là, Jean-Marie Le Pen a proposé à celui qui était à la tête de Minute de venir nourrir les rangs de l'extrême droite en vue des législatives.
François Mitterrand avait alors décidé d'introduire une dose de proportionnelle dans l'élection des députés. Mathématiquement, le FN avait plus de chances d'avoir des élus. Et selon l'hebdomadaire, le président du Front national avait pensé à Patrick Buisson car il était à la recherche de "candidats solides".
Résultat, 35 députés d'extrême droite ont été élus, mais pas Patrick Buisson, qui, flatté, avait refusé l'offre de Jean-Marie Le Pen.
En revanche, bien qu'ayant décliné la proposition, ses relations avec le Front national sont restées bonnes et Patrick Buisson a continué a envoyer des notes au patron du FN. L'homme croit à une union des droites, de celle de gouvernement à l'extrême droite.
A la tête de Minute, le très à droite hebdomadaire, il se vantait régulièrement de ses sources, explique Le Point. Parmi les plus fiables : Jean-Marie Le Pen, Charles Pasqua et Jean-Claude Gaudin.
Ce dernier lui a même proposé de devenir directeur de la communication de la région PACA, quand il en a pris la présidence suite aux régionales de 1986. Mais Patrick Buisson, journaliste-politologue a préféré poursuivre son parcours au sein de Minute.
Une période pendant laquelle Patrick Buisson a d'ailleurs publié un album hagiographique sur Jean-Marie Le Pen, comme le racontait Guy Birenbaum. Partageant les pages avec des figures de l’extrême droite française et de la Collaboration.
Vingt ans plus tard, il devint conseiller de Nicolas Sarkozy. Avec toujours une idée : l’union de toutes les droites est possible.