La France voulait suspendre les négociations avec les Etats-Unis, elles vont bien démarrer

Publié à 18h57, le 03 juillet 2013 , Modifié à 23h47, le 03 juillet 2013

La France voulait suspendre les négociations avec les Etats-Unis, elles vont bien démarrer
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Les négociations entre les Etats-Unis et l'Europe vont bien se démarrer. La France souhaitait suspendre temporairement, pour une durée de quinze jours, les négociations sur l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et les Etats-Unis en raison des révélations sur le programme de surveillance américain. 

Mais en marge d'une réunion à Berlin entre Angela Merkel, François Hollande, José Manuel Barroso et plusieurs dirigeants européens, il a été annoncé que les négociations allaient débuter malgré tout. 

François Hollande a parlé d'un "compromis", rappelant que "les négociations commerciales sont de la compétence de la commission européenne". Mais si la France a perdu sur la suspension des accords, elle a fixé des conditions. Le chef de l'Etat a obtenu que l'Union défende auprès des Etats-Unis la création d'un groupe de travail, avec la présence des américains, sur la question de l'espionnage. 

La position de la France c'est qu'il ne peut pas y avoir d'ouverture de négociations commerciales, sans l'ouverture de discussions, dans la même date.

"Il s'est produit des faits, nous en demandons la vérification, qui interrogent tous les pays concernés. Avoir le sentiment que des données personnelles ont pu être utilisées, tout cela justifie des explications", a assuré le président de la République. 

De son côté, Angela Merkel, qui défendait l'idée de poursuivre les négociations commerciales s'est affichée "très préoccupée" par "certaines activités", visant les soupçons d'espionnage, mais a jugé le compromis "très pertinent". 

José Manuel Barroso a quant à lui défendu l'idée que le futur accord entre l'Union européenne et les Etats-Unis "ouvre un grand potentiel commercial". 

Après le Conseil des ministres de ce mercredi 3 juillet, la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, avait porté la position de la France en faveur de la suspension de ces mêmes négociations :

Il ne s’agit pas d’arrêter les négociations. En revanche, il nous parait sage de les suspendre temporairement, de les suspendre pour une durée de 15 jours sans doute, pour éviter toute polémique, et le temps d’obtenir les informations que nous avons demandé.

Négociations commerciales et espionnage sont deux sujets "très liés", a expliqué la ministre, comme le faisait François Hollande le 1er juillet.  

Au Parlement européen, les députés étaient divisés sur la question. La gauche souhaite leur report des négociations à cause du scandale des pratiques d'espionnage américaines, tandis que la droite veut les maintenir la semaine prochaine comme prévu. La question fera l'objet d'un vote jeudi, qui s'annonce très disputé.

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