L'UMP Strasbourg contredit Sarkozy sur Fessenheim

Publié à 09h51, le 16 mars 2012 , Modifié à 11h41, le 16 mars 2012

L'UMP Strasbourg contredit Sarkozy sur Fessenheim
Nicolas Sarkozy en visite à Fessenheim en février 2012 (Maxppp).

Fermer la centrale nucléaire de Fessenheim ? "Une folie", d’après Nicolas Sarkozy, en déplacement dans le Haut-Rhin début mars. Pourtant, l’UMP de Strasbourg avait voté l’année dernière une motion demandant la fermeture de la plus vieille centrale de France, soulignant qu’il fallait respecter le "délai de vie fixé initialement à 30 ans".

  1. L’UMP Strasbourg pas d’accord avec Sarkozy

    Sur latribune.fr

    L'UMP à Strasbourg n'est pas d'accord avec Nicolas Sarkozy sur la fermeture de la centrale de Fessenheim. Les élus de la droite locale s'inquiètent de la durée de vie de l'établissement et ont voté, en avril dernier, une motion pour que celle-ci cesse son activité. Une nouvelle ressortie pour l'occasion par l'équipe de François Hollande (, et ). 

    Pour Robert Grossmann, ancien président de la Communauté urbaine de Strasbourg, "il faut fermer Fessenheim". Sans condamner l'usage de cette énergie, le responsable UMP local précise sur son blog "que le nucléaire représente un danger potentiel majeur qui hélas a été illustré par la tragédie de Tchernobyl et maintenant par celle de Fukushima". 

    Fessenheim a été construit selon les experts de l’époque pour une durée de 30 ans.

    La centrale est donc dans sa trente quatrième année de fonctionnement. Or les normes de sécurité étaient vraisemblablement moins contraignantes dans les années 1970 qu’aujourd’hui, surtout après Tchernobyl.

    Sa durée de vie est achevée.

    Sur le site de l'UMP-Nouveau Centre de la ville, aujourd'hui fermé, on peut lire les mêmes inquiétudes : 

    La plus vieille centrale nucléaire française encore en activité a été construite en Alsace, à Fessenheim, en 1970. Ses installations sont vraisemblablement frappées d’obsolescence comme de nombreux dysfonctionnements permettent de le penser (avec une fréquence quatre fois supérieure à celle du reste du parc nucléaire français) et le fait que pour l’ensemble des spécialistes, les standards de sécurité de l’époque sont aujourd’hui dépassés.

    En avril 2011, le conseil municipal de la capitale alsacienne avait adoptée à la quasi-unanimité cette motion demandant que la centrale de Fessenheim, la plus vieille centrale de France, soit mise à l'arrêt sans délai. Les voix de l'UMP s'étaient associées à celles des socialistes et des écologistes. 

  2. "Une folie", pour Sarkozy

    Sur francetv.fr

    Nicolas Sarkozy a une toute autre position sur l'arrêt de Fessenheim. Pour lui, ce serait "une folie". "Elle marche, ça donne du boulot, elle fonctionne, on en a besoin", tranche le président de la République, en déplacement en Alsace (voir la vidéo ci-dessus). 

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