FICTION - "Où sont les Tintins d’aujourd’hui ?" Pour le numéro 7 du mensuel Vanity Fair, daté de janvier 2014, Laurent Wauquiez s’est prêté à un jeu original : inventer et écrire sa rencontre un personnage clé de son enfance. Et le député UMP de Haute-Loire a choisi le héros de BD de Hergé, Tintin.
Dans ce texte, qu’il publie sur son site internet, Laurent Wauquiez imagine ainsi sa rencontre avec le célèbre reporter à la houppette. "Héros de ma jeunesse, référence confuse restée enfouie en moi, Tintin, c’est la part de l’enfant qui sommeille en chacun de nous", écrit-il d’entrée.
Avec autodérision, l’élu s’amuse à s’autoquestionner sur le choix de Tintin plutôt que d’une figure politique ou historique. Un passage qu’il place dans la bouche du personnage :
Alors vous vouliez me rencontrer ? Mais vous ne savez pas que quand on est un politique et qu’on veut faire l’important, ce n’est pas avec Tintin qu’on demande un rendez-vous. Il faut prendre De Gaulle, Clemenceau ou Bonaparte, à la rigueur Churchill pour faire chic.
Et Laurent Wauquiez de poursuivre la conversation entre lui et le héros de bande-dessinée :
Ne faites pas le faux modeste, lui dis-je. Vous savez ce que disait le général de Gaulle : ‘Mon seul rival international, c’est Tintin !'
Plus tard dans ce récit fictif, Laurent Wauquiez aborde la question de la place des femmes dans les albums de Tintin. Ou plutôt leur inexistence, la Castafiore ou Peggy mises à part.
"En somme, vous voulez savoir si je suis gay ?" réplique Tintin à l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy. Et Laurent Wauquiez de faire poursuivre l’explication du personnage :
Vous avez trop fréquenté la Manif pour tous. Vous voulez vraiment voir du sexe partout.
La réalité, c’est que je viens d’un univers plutôt pudique et asexué. Eh bien j’assume ! Quant à mon lien avec Tchang, c’est une belle histoire d’amitié.