ARCHIVES - Invité à réagir à chaud, en 2010, au lendemain de propos de Marine Le Pen faisant un parallèle entre les prières de rue musulmanes et l'Occupation allemande, le ministre de la Justice de l'époque, Michel Mercier excluait explicitement une action en justice contre la fille de Jean-Marie Le Pen.
Le 11 décembre 2010, le garde des Sceaux déclare sur les ondes de RTL :
"Je ne vais pas mener l'action publique partout.
Il y a un combat politiqueà mener contre le Front National. Je crois que le combat politique doit être mené sereinement, fortement. Sans faiblir.
On ne va pas mettre des juges partout.
"
Un son à écouter, sur le site de RTL, vers 4 minutes et 15 secondes du lecteur son en suivant ce lien .
Pour lire et voir ce qu'a déclaré exactement Marine Le Pen le 10 décembre 2010, c'est par ici .
Ensuite ? Ensuite, le parquet de Lyon a ouvert en janvier 2011 une enquête préliminaire pour "incitation à la haine raciale", suite au dépôt d'une plainte du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap).
Et, selon une "source proche du dossier" citée par l'AFP, une information judiciaire a été confiée à un juge d'instruction.
Un juge à l'origine d'une demande de l'immunité parlementaire de l'eurodéputée frontiste au Parlement européen, via le ministère de la Justice rendue publique ce mardi 11 décembre.
Ainsi, deux ans jour pour jour après les déclarations du garde des Sceaux de François Fillon, Pierre Rancé, porte-parole de la Chancellerie occupée par Christiane Taubira déclare à l'AFP :
"Je confirme que le ministère de la Justice a transmis le 26 novembre au président du Parlement européen, Martin Schultz, une requête pour une mainlevée parlementaire concernant Mme Le Pen.
"