Quand les politiques poussent loin l'exagération

Publié à 14h34, le 31 octobre 2012 , Modifié à 14h48, le 31 octobre 2012

Quand les politiques poussent loin l'exagération
Benoit Hamon, David Assouline et Jean-François Copé, le 21 novembre 2011. (MaxPPP)

Notre éditorialiste Olivier Duhamel pointe, à droite comme à gauche, quelques hyperboles absurdes.

  1. Majorité et opposition doivent évidemment se disputer. Pas se disqualifier.

    Mardi 30 octobre, Jean-François Copé tient meeting à Nice dans le cadre de sa campagne pour la présidence de l'UMP. Il attaque le président de la République. Plus question de traiter François Hollande de mou. Il n'est plus comparé au brave Monsieur Queuille, mais à … Robespierre :

    Le matraquage fiscal qu'il impose au forceps (…) se double d'un processus de stigmatisation systématique des catégories de Français les unes après les autres.

    Vieille technique de gauche qui rappelle le Robespierre d'autrefois : on décapite d'abord, on discute après.

    Lundi 29 octobre, David Assouline, sénateur, porte-parole du parti socialiste, s'indigne de l'hypothèse envisagée par Copé d'un appel à manifester contre telle ou telle loi. Et il proclame :

    On est loin d'une opposition républicaine.

    La droite prend de plus en plus pour modèle celle des années trente […]. On s'attaque au suffrage universel en refusant d'une certaine façon le verdict des urnes.

    Ces références historiques sont totalement absurdes. Notre époque n'a aucun rapport ni avec la Terreur de 1793, ni avec les Ligues factieuses de 1934. Majorité et opposition doivent évidemment se disputer - dans le sens originel du terme. Se critiquer et confronter leurs vues. Pas se disqualifier.

Du rab sur le Lab

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