BIEN ENTENDU, C'EST OFF - Au lendemain de sortie de Jean-Marc Ayrault sur la durée du temps de travail, les petites phrases anonymes des députés, conseillers et même "poids lourds du gouvernement" pullulent dans les journaux. Et ces off sont très virulents à l'égard du Premier ministre. Morceaux choisis.
Un député socialiste dans Le Parisien [article payant] de ce 31 octobre :
Ayrault, c'est Human Bomb : il se fait sauter une fois par semaine.
Un autre, plus soft, aimerait bien que le chef du gouvernement cesse d'attirer l'attention de cette manière :
Il a été maladroit, et on se retrouve avec une nouvelle polémique. Tout le monde en a un peu marre.
Dans Le Figaro c'est un "poids lourd du gouvernement" qui se lasse :
Ce n'est pas la manoeuvre la plus habile de la semaine, et on n'est qu'au début de la semaine.
Dans Libération [article payant] un député pronostique un départ anticipé "s'il en fait encore une ou deux comme ça dans les deux semaines" et demande :
C'est Peillon qui le fournit en joint ou quoi ?
Critiques également dans Libération sur le manque de sens de la communication du chef du gouvernement. En substance, Jean-Marc Ayrault aurait dû savoir qu'en ne fermant pas radicalement la porte aux 39 heures, il créerait la polémique :
35 heures et tabou, si t'es pas trop une brêle, tu les mets jamais ensemble dans la même phrase.
Même conseil de la part d'un conseiller ministériel :
Chez un Premier ministre socialiste en 2012, à chaque question contenant les expressions "école publique", "Smic" ou "35 heures", il doit y avoir un gros warning qui s'allume à tous les étages.
Le Figaro s'interroge alors : faut-il passer à un autre chef du gouvernement ? Un changement "au bout de cinq mois" ferait tâche estime un député avant de conclure :
A moins que cramé pour cramé, François Hollande ne le grille jusqu'au bout.