Quand Montebourg rappelle à Hollande que sans lui, il "ne serait pas là"

Publié à 11h45, le 06 décembre 2012 , Modifié à 11h45, le 06 décembre 2012

Quand Montebourg rappelle à Hollande que sans lui, il "ne serait pas là"
Arnaud Montebourg et François Hollande, tous deux candidats à la primaire socialiste (maxppp)

RETOUR SUR - Le 3 décembre, Arnaud Montebourg racontait à Libération comment, après son désaveu sur le dossier Florange, il avait failli démissionner, retenu in extremis par François Hollande.

Dans les pages du Point ce 6 décembre, le ministre du Redressement productif continue de raconter ce moment où François Hollande a refusé qu'il parte.

On peut lire un Arnaud Montebourg furibard, débarquant dans le bureau du président au matin. La veille, il a "découvert à la télévision" que Jean-Marc Ayrault rejetait en bloc sa proposition de nationalisation du site d'ArcelorMittal à Florange, une piste "juridiquement hasardeuse et économiquement instable".

Ce matin-là, excédé par la situation, le ministre fait comprendre à François Hollande qu'il doit réparer l'injustice ...  et lui rappelle que sans lui, il ne serait rien :

Ce n'est pas le ministre du Redressement productif qui te parle, c'est le troisième homme de la primaire, sans lequel tu ne serais pas là. Il y a un accord historique entre nous.

Chantage ou véritable intention de partir ? Arnaud Montebourg présente en tout cas sa démission au président, qui la refuse. Le ministre obtiendra de lui de pouvoir contredire, à son tour, Jean-Marc Ayrault, le soir même au journal télévisé de TF1. Sa vengeance : pouvoir assurer à une heure de grande écoute que "la nationalisation temporaire de Florange reste sur la table si Mittal ne tient pas ses engagements".

Du rab sur le Lab

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