Quand Sarkozy craignait la candidature de Borloo à la présidentielle

Publié à 16h48, le 26 juillet 2012 , Modifié à 17h10, le 26 juillet 2012

Quand Sarkozy craignait la candidature de Borloo à la présidentielle
Nicolas Sarkozy et Jean-Louis Borloo, dans un tramway à Valenciennes, le 23 mars 2012. (Reuters)

APPREHENSION – Nicolas Sarkozy était sensible à la potentielle candidature de Jean-Louis Borloo à la présidentielle. Le Parisien livre cette confidence dans sa série d’été consacrée aux grands moments de la campagne pour l’Elysée.

Le président de la République en poste à ce moment a appelé Claire Chazal avant l'interview du centriste pour la sonder sur les intentions de Jean-Louis Borloo. Suite à cet entretien télévisé, Jean-Louis Borloo finira par jeter l’éponge. Le quotidien raconte pourquoi.

  1. "On est dans une société folle de l’égo, et j’ai failli être piégé par ça"

    Sur Le Parisien

    Nicolas Sarkozy, pour qui le choix, de Borloo ne sera pas sans conséquences, a appelé la présentatrice [Claire Chazal] dans l’après-midi pour lui soutirer le verdict, mais il a fait chou blanc.

    Le Parisien révèle cette confidence ce jeudi 26 juillet dans un article qui raconte le jour où Jean-Louis Borloo a renoncé à être candidat à la présidentielle.

    L’ancien chef de l’Etat montrait sa préoccupation au sujet d’une possible candidature du leader centriste.

    A cette époque, personne ne connaissait réellement les intentions de Jean-Louis Borloo. Pas même ses plus proches, comme Rama Yade, qui avait défendu la veille sur le plateau de Canal Plus l’idée d’une candidature.

    Le jour de l’entretien télévisé entre Jean-Louis Borloo et Claire Chazal, Nicolas Sarkozy est allé jusqu’à appeler la présentatrice de TF1 pour connaître la réponse du patron des radicaux. En vain.

    Deux personnes proches du président du Parti radical, Rama Yade et Laurent Hénart, pouvaient être au courant des doutes de Jean-Louis Borloo. Mais ce dernier restait dans l’implicite :

    Je leur ai dit… sous forme interrogative. Les gens qui me connaissent vraiment voyaient bien que je n’irais pas.

    Les raisons de son retrait ? Jean-Louis Borloo les explique en arguant qu’il "a failli être piégé" par la "société folle de l’égo". Politiquement, il craignait de mettre en péril sa famille politique, la droite, et son camp, le centre.

    Pour lui, ce qui a "pesé" c’est "la conviction que le FN et le Front de gauche feraient un score très important", du coup, "l’élection se ferait entre le président sortant et le vainqueur de la primaire socialiste."

    Le centre n’a pas la masse critique pour être au second tour.

    Deux candidats centristes [lui et François Bayrou], c’était la destruction du centre. Le centre ne peut gagner que quand il est au centre droit et en compétition avec la droite républicaine.

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