CRISE DE CONFIANCE –Malgré le vote, qualifié d’historique, du mariage homosexuel, mardi à l’Assemblée nationale, le malaise dans la majorité reste palpable.
Et le Canard Enchaîné de ce mercredi 24 avril ne va calmer ni les esprits ni les rapports complexes entre l’exécutif et sa majorité parlementaire. Car l’hebdomadaire satirique cite, "on the records", le porte-parole du groupe socialiste de l’Assemblée nationale, le député Thierry Mandon.
[Edit 25 avril] Thierry Mandon dément les propos qui lui sont "prétendument" attribués par l'hebdomadaire et fait préciser par son entourage "qu'il appelle le Président de la République par son nom".
Ce proche d’Arnaud Montebourg, qu’il a soutenu durant la primaire PS, s’est emporté face au "télescopage entre la balade de Hollande à Roissy et l’opération d’Ayrault sur la compétitivité", écrit le palmipède.
Sans retenue, le député PS déclare ainsi :
Le niveau d’amateurisme est total, à l’Elysée. Une cata complète.
Et de viser plus particulièrement les responsables de la communication présidentielle :
Le service de com’ de Hollande : on ne les prendrait pas dans une mairie !
Si de nombreux députés socialistes sont depuis quelques temps irrités par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, c’est bien le chef de l’Etat, chahuté par une poignée de parlementaires qu’il a reçu à l’Elysée, qui est dans le viseur. Et les balles ne sont pas à blanc :
A quoi joue le président ? Il voit que le plan média d’Ayrault fonctionne, alors il réagit… Ca sent la course à l’échalote.
Mais Hollande n’incarne ni le pouvoir ni l’autorité. Le problème, ce n’est plus Jean-Marc Ayrault, c’est "Pépère".