Le Lab s'est demandé ce qu'étaient devenus d'anciens prétendants au titre de président de la République, et a décidé de leur passer un petit coup de fil.
Certains ont arrêté la politique, d'autres aimeraient y retourner, d'autres encore ne l'ont jamais quitté ; on vous propose un tour d’horizon.
Deuxième de la série : Philippe de Villiers, deux fois candidat en 1995 et en 2007.
Philippe de Villiers, retraité politique
Sur liberation.fr
Fin octobre 2010, après deux échecs à la présidentielle (en 95 et en 2007), il annonçait son départ du conseil général de Vendée, mais assurait de son maintien dans la vie politique nationale.
Philippe de Villiers, qui a vaincu la maladie (un cancer de l'oeil, ndlr) et qui s'est déchargé de la gestion de son département, est plus que jamais dans la course de la politique nationale.
Patrick Louis, secrétaire général du Mouvement pour la France, son parti, l’assurait, au lendemain de sa démission du CG85, après 22 ans passés à sa tête.
Désaveu, deux ans plus tard, de son attachée de presse, Isabelle Muller :
Il ne fait plus de politique nationale depuis un moment, il ne répond plus aux journalistes. Il se consacre entièrement à l’écriture de spectacles pour le Puy du Fou [le parc d’attraction qu’il a initié dans les années 80, en Vendée, ndlr]
[Il reste le président du Mouvement pour la France ?]
Oui. Mais c’est un mouvement moribond.
Fin octobre 2010, le président et fondateur du MPF, mouvement souverainiste, disparaissait donc des écrans radars médiatiques. Après deux candidatures à la présidentielle ; une en 1995, avec un score proche de la barre des 5 % et une autre en 2007, où il a obtenu 2,2 %. En forte chute.
Depuis cette période, les années ont été agité :
- Fin 2006, en octobre, au début de la campagne électorale, Laurent de Villiers, un des fils de Philippe, porte plainte contre son frère Guillaume pour viols. L’affaire est toujours examinée par la justice, selon lefigaro.fr. En décembre 2011, la cour de Cassation a annulé le non-lieu dont bénéficiait Guillaume, qui risque d’être jugé en assises.
- En 2009, il est réélu député européen. La même année, l’annonce de sa maladie – un cancer de l’œil– et de sa guérison, un an plus tard, fuitaient dans la presse.
- En 2010, les tensions s‘accentuent avec Bruno Retailleau, son ancien bras-droit. De Villiers lui interdit de céder aux sirènes du gouvernement. Il quittera le MPF, qui marque le divorce entre les deux hommes, début avril. Et rejoindra l'UMP en février 2012.
Sa démission du conseil général de Vendée, il la justifiera non pas en invoquant ses difficultés mais la réforme des collectivités territoriales, selon Libération :
La réforme territoriale, la fin de l’autonomie fiscale, l’esprit de l’époque, les impatiences rendent ma décision opportune, sage et nécessaire.
Depuis, ses retours sur la scène médiatique sont timides. Quelques photos de lui circulent, prises le 3 mars 2012, au Puy du Fou, alors qu’il présentait de nouvelles cascades.
A ses heures perdues, il écrirait des livres, selon Nouvelles de France, site d'informations ancré à droite, et pourrait publier un livre prochainement. Mais la politique, il en est désormais retraité.