François Hollande vit ses dernières semaines à l’Elysée. Il observe la campagne présidentielle, y participe à sa manière , un peu aigri de ne pas y participer puisqu’il a été contraint de renoncer à sa candidature.
Alors, en pleine tournée d’adieu, le chef de l’Etat continue de jouer au "président des petites blagues" et de distiller son analyse tant de la campagne que de son quinquennat. En conseil des ministres, mercredi 8 mars, François Hollande a d’ailleurs laissé transparaître sa rancune. Et elle est toute tournée vers les frondeurs. Ainsi a-t-il lâché, selon des propos rapportés ce mardi 14 mars dans un article du Figaro sur sa fin de règne :
"Ce qui a manqué dans ce quinquennat, c’est une majorité solide et disciplinée, sans laquelle on peine à avancer.
"
Et d’ajouter :
"En politique, on ne fait jamais rien seul.
"
Qui vise-t-il concrètement alors que la solitude du pouvoir à l'Elysée est régulièrement pointée du doigt ? Pense-t-il un peu à Benoît Hamon, son ancien ministre devenu frondeur en quittant le gouvernement ? Toujours est-il que François Hollande ne remet pas en question sa politique économique qui l’a éloigné d’une partie de la gauche qui l’avait élu en 2012. Et préfère attribuer l’échec de son mandat et sa non-candidature aux frondeurs.
De toute façon, l’enfer, c’est les autres.