Les élections législatives achevées, s’ouvre désormais la lutte pour les postes clés à l’Assemblée nationale. Parmi ces postes, les présidences de commission, les présidences de groupe et surtout l’honorifique poste de président de l’Assemblée nationale. L’hôtel de Lassay, résidence du quatrième personnage de l’État dans l’ordre protocolaire, aiguise les appétits. Et le premier à se déclarer candidat est François de Rugy.
Sur France Culture ce dimanche 18 juin, le député, élu en 2007 et 2012 sous l’étiquette EELV, rallié à La République en marche et réélu en 2017, a ainsi fait part de ses intentions et ambitions, expliquant vouloir "transmettre une expérience" aux élus novices de la majorité présidentielle d’Emmanuel Macron :
"Je suis une espèce rare en étant député sortant à En marche. (…) La première chose c’est que j’ai dit, chaque fois que j’en ai eu l’occasion, que j’étais là pour transmettre une expérience. J’ai déjà fait deux mandats, je me suis présenté pour un troisième et dernier mandat. Mon objectif, ma mission, c’est de transmettre l’expérience que j’ai acquise à tous ces nouveaux députés. Je ne voulais pas le dire avant, tant que les candidats étaient encore en campagne, je proposerai ma candidature pour la présidence de l’Assemblée nationale, fort de mon expérience et ayant travaillé depuis des années sur les réformes à faire à l’Assemblée nationale en droite ligne avec l’élan de réformes que propose Emmanuel Macron. C’est pourquoi je proposerai ma candidature au groupe En Marche pour la présidence de l’Assemblée nationale.
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A écouter, isolé par France culture :
Avant le second tour et sa large victoire contre le candidat LR Julien Bainvel (66,14% contre 33,86%), François de Rugy avait laissé transparaître son ambition d’occuper le perchoir en martelant son désir de "réformer la procédure parlementaire", se positionnant déjà de fait pour la présidence de l'Assemblée nationale.
Le député de Loire-Atlantique, lors de l'émission "Questions d'info" LCP-franceinfo-Le Monde-AFP le 14 juin, a fait "un certain nombre de propositions (...), des choses sur lesquelles je me suis battu depuis des années". Ainsi a-t-il proposé, par exemple, de "baisser le nombre de députés" au Palais Bourbon. Vice-président de l'Assemblée nationale sortante, il souhaite ouvrir un débat "sur la question de la transparence et de la lutte contre les conflits d'intérêts, sur l'utilisation des moyens de l'Assemblée alloués aux députés et sur le fonctionnement de la procédure parlementaire". Il a dénoncé "ces navettes qui n'en finissent pas entre l'Assemblée et le Sénat" et envisagé, "s'il le faut", un référendum pour faire voter les réformes institutionnelles.