LE FEU CA BRÛLE ET L'EAU CA MOUILLE - La droite réunie avec le centre espérait une vague bleue pour changer la couleur fortement rose de la carte de France des régions. Elle a vu monter, le 6 décembre lors du premier tour des élections régionales, la vague du Front national, en tête dans pas moins de six régions (sur 13). Et avec une gauche qui pourrait limiter la casse annoncée, Les Républicains sont peu piégés, acculés. C'est en tout cas l'analyse que fait Jean-Marie Le Guen.
Dans les colonnes de L'Opinion de ce mardi 8 décembre, le secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement, par ailleurs proche de Manuel Valls, fustige la stratégie droitière de la droite et du centre qui n'a pas porté ses fruits pas plus qu'elle n'a endigué la progression du FN. Et sa position, votée par le bureau politique, mais contestée notamment par NKM et Jean-Pierre Raffarin, de ne se retirer nulle part ni de fusionner, n'arrange pas la lisibilité de sa ligne.
"Comme elle joue avec le feu, elle va se brûler", lance ainsi Jean-Marie Le Guen à propos de la droite républicaine. Et celui que Gilbert Collard veut envoyer au zoo d'ajouter :
"Elle est prise au piège, entre FN et gauche républicaine.
"
Ce piège, Les Républicains ont conscience d'être dedans. Le parti est déjà divisé sur la stratégie à aborder face au "front républicain" et la menace FN. Un scénario idéal pour... François Hollande et la majorité qui n'espéraient pas subsister de la sorte avant le premier tour. Reste à savoir si ce piège ce refermera sur la droite au final et les conséquences qu’il laissera au soir du second tour, le 13 décembre.