"Ce n'est pas la Liberté guidant le peuple, mais plutôt la Vanité guidant le people". Voilà ce que pense Olivier Falorni, député de la Charente-Maritime, de la photo de sa meilleure ennemie, Ségolène Royal, parue la semaine passée dans le Parisien magazine .
Interrogé par le Lab à l'Assemblée nationale, l'élu - exclu du Parti socialiste - critique la photo sur laquelle Ségolène Royal posait en toge blanche, drapeau français en mains, à la façon de "La liberté guidant le peuple", le tableau d'Eugène Delacroix.
Une manière de "ridiculiser la politique" selon lui :
"A mon avis c'est exactement ce que les Français ne veulent plus. C'est à dire pipoliser la vie politique, la gadgetiser, l'instrumentaliser, … quel sens ça a ?
"
Et note tout de même le "courage" de la présidente de la région Poitou-Charente :
"Elle peut faire une interview politique sur le courage. Et effectivement, je lui reconnais cette qualité. C'est une femme courageuse. Pourquoi aller se mettre une toge ?
"
Olivier Falorni voit néanmoins cette initiative comme un "coup marketing", qui n'est "pas la meilleure façon de rendre crédibles les politiques". Il évoque une "tendance à ridiculiser l'action politique".
Pieds nus sur un tapis rouge, drapeau en étendard tourné vers la gauche et cheveux au vent, l'ancienne candidate à la présidentielle illustre ainsi en image un dossier sur le courage en politique.
Une image bien loin de celle d'Arnaud Montebourg en marinière, estime Olivier Falorni. "Lui le faisait avec le but de défendre le made in France, il y avait un vrai sens derrière".
"Je dis ça, et pourtant, Ségolène Royal est la femme politique pour qui j'ai le plus voté ...", conclut le député élu face à elle aux dernières législatives, sourire aux lèvres.