"Sacrifier le projet européen au nom du big business" : les opposants s'insurgent après l'adoption du CETA par le Parlement européen

Publié à 14h40, le 15 février 2017 , Modifié à 14h44, le 15 février 2017

"Sacrifier le projet européen au nom du big business" : les opposants s'insurgent après l'adoption du CETA par le Parlement européen
© Montage via AFP

C’est un texte qui suscite une vive contestation. Le Parlement européen s'est prononcé  ce mercredi 15 février en faveur de l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada, le CETA. 408 députés se sont prononcés en faveur du texte, 254 ont voté contre et 33 se sont abstenus. Les députés européens de droite, ainsi que les libéraux et la plupart des socialistes étaient favorables au texte. Les écologistes, l'extrême gauche, l'extrême droite et certains socialistes s'y sont en revanche opposés.

Sur Twitter, l’un des principaux opposants au CETA, le candidat à la présidentielle EELV Yannick Jadot a déploré cette décision :

 

 

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La droite européenne et une partie des socialistes sacrifient le projet européen au nom du big business.

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Opposé à "ce mauvais coup contre l’Europe et contre ma patrie", Jean-Luc Mélenchon a participé à une manifestation contre le CETA devant le Parlement européen.

 

 

Le FN a aussi attaqué cette décision par la voix de son vice-président Florian Philippot.

 

 

Quant à l’eurodéputé FN Jean-Marie Le Pen, il a publié sur Twitter une photo avec le hashtag #StopCeta

 

Le député européen socialiste Emmanuel Maurel, a critiqué un "accord du vieux monde, en aucun cas un modèle pour l’avenir".

 

 

Proche de Benoît Hamon, l’eurodéputé PS Guillaume Balas a pour sa part voté contre le CETA pour "protéger climat, la justice publique et sociale".

 

Un peu plus surprenant, l’ancien candidat à la primaire de la droite Jean-Frédéric Poisson a lui aussi fustigé cet accord, plus précisément le Parlement européen, "représentation européenne éloignée des peuples, énième illustration de son ultralibéralisme".

 

Avec ce vote favorable, une grande partie du texte devrait très prochainement être appliqué de manière provisoire, le temps qu'il soit ratifié par l'ensemble des Parlements nationaux et régionaux de l'UE. Ce qui prendra des années.

Quant à un autre traité, le TAFTA (traité de libre-échange transatlantique), visant à créer la plus grande zone de libre-échange du monde, il est enterré. Les Etats-Unis ne reprendront en effet pas des négociations qui se sont heurtées à des critiques de la société civile et de certains pays européens.

Du rab sur le Lab

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