Saint-Etienne-du-Rouvray : ces élus qui appellent à ne pas tomber dans le piège de la guerre de religions

Publié à 13h36, le 26 juillet 2016 , Modifié à 15h23, le 26 juillet 2016

Saint-Etienne-du-Rouvray : ces élus qui appellent à ne pas tomber dans le piège de la guerre de religions
Nadine Morano, Gérald Darmanin, Georges Fenech, Jean-Pierre Raffarin et Jean-Luc Mélenchon © Montage via AFP

Une prise d'otage a eu lieu, ce mardi 26 juillet, dans l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray , près de Rouen. Les deux assaillants ont été abattus par les forces de l'ordre. Le prêtre de la paroisse, Jacques Hamel, a été tué. Un autre otage a été grièvement blessé.

Depuis, de nombreux politiques font part de leur "horreur" . Certains adressent leurs prières aux victimes. D'autres ciblent immédiatement le terrorisme islamiste . Il en est même qui, après au moins quelques secondes de retenue, font leur auto-promo . Dans ce déchaînement de réactions et d'émotions, il en est qui s'illustrent par leur retenue.

Après l'attaque de l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray et face à la symbolique que cette atrocité génère, des élus ont appelé à faire preuve de maîtrise, et à ne surtout pas tomber dans le piège de la guerre des religions.

Le premier d'entre eux est Jean-Pierre Raffarin. L'ancien Premier ministre de Jacques Chirac est on ne peut plus clair. Sur Twitter, il écrit :

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Ne tombons pas dans le piège de la guerre de religions. Ces crimes sont ceux d'assassins aux quels la plus grande fermeté doit s'appliquer.

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Quelques minutes plus tard, Gérald Darmanin, vice-président de la région Hauts-de-France et maire LR de Tourcoing demande l'État de "tout faire  pour éviter la guerre civile 'religieuse' qui commence sous nos yeux".

Sur RTL, Georges Fenech, député LR du Rhône et président de la commission d'enquête parlementaire sur les attentats du 13 novembre, a prôné "l'unité nationale" face à un combat "qui nous touche dans notre identité". Il a ajouté :

 

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Nous ne pouvons pas nous laisser emporter dans ce que Daech recherche, c'est-à-dire la division, la fracture de notre société. Ce que je crains aujourd'hui, c'est le patron de la DGSI qui nous l'avait dit lors de notre commission d'enquête, c'est qu'il y ait des violences intracommunautaires, qu'il y ait des violences inter-religieuses. On est au bord de cette guerre-là. Si on n'est pas capable de réunir toutes nos forces républicaines, c'en est fini de la société française.  

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Nadine Morano, après avoir estimé que "la France aux racines chrétiennes" avait été attaquée, a également considéré que les terroristes "cherchent la guerre de religions". "Ne tombons pas dans leur piège, ce ne sont pas des croyants mais des barbares", a-t-elle ajouté.

Sur Facebook , Jean-Luc Mélenchon tient un discours semblable. "Ces meurtres à Rouen frappent des personnes et des lieux spécialement dédiés à la paix du cœur", commence-t-il, avant d'ajouter : 

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 Il faut nous arcbouter pour nous opposer à la volonté de guerre des religions ! L'attachement à la liberté de conscience doit rester notre repère. Et la fraternité humaine.

"

 

 

[EDIT 13h52] Ajout déclaration de Jean-Luc Mélenchon

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