Salles de shoot : Jean-Marie Le Guen, le récidiviste

Publié à 11h03, le 29 août 2012 , Modifié à 11h33, le 29 août 2012

Salles de shoot : Jean-Marie Le Guen, le récidiviste
Jean-Marie Le Guen, le 21 avril 2009. (MaxPPP)

SAME PLAYER SHOOT AGAIN- "Il faudrait autoriser des salles de consommation de drogue, mais de façon très encadrée". Une nouvelle fois, le député socialiste de Paris spécialiste des questions de santé, Jean-Marie Le Guen, a plaidé, mercredi 29 août dans le Parisien, pour l’instauration de salles de shoot en France.

Un point de vue partagé par François Hollande, qui s'était déclaré favorable à une telle initiative lors de la campagne présidentielle. 

  1. "Nous gagnerons parce que nous avons raisons"

    Dans une interview au Parisien, mercredi 29 août, celui qui se voyait ministre de la Santé de François Hollande, relance le débat sur les salles de shoot :

    Aujourd’hui, il y a urgence. La consommation d’héroïne augmente à Paris. (…) Que faire? De mon point de vue, il faudrait autoriser, comme cela se fait à l’étranger, des salles de consommation de drogue, mais de façon très encadrée. François Hollande avait fait part pendant la campagne présidentielle de son intérêt pour ce genre d’expérimentation. Je demande aujourd’hui que le gouvernement donne son accord pour la mise en œuvre de ces salles de consommation.

    Rien de neuf sous le soleil puisque Jean-Marie Le Guen est de longue date un partisan de l’expérimentation des salles de shoot. Dès 2009, il en faisait la proposition au Conseil de Paris avant que le débat ne revienne sur le devant de la scène en 2010, année où le principe a finalement été adopté par l’assemblée parisienne.

    En août 2010, dans une vidéo diffusée sur Internet, il clamait encore la nécessité d’évoluer sur la question. "Nous gagnerons parce que nous avons raison", disait-il alors que le gouvernement Fillon s’y opposait. Seules quelques voix discordantes à droite, comme celle de Roselyne Bachelot, appuyaient l’éléphant socialiste dans ce sens. 

    Pendant la campagne présidentielle, le candidat Hollande lui-même s’était montré plutôt favorable à ces salles de consommation de drogue. En mars 2012, devant Aides, l’association de lutte contre le sida, celui qui allait devenir chef de l’Etat expliquait :

    J’ai entendu avec intérêt les propositions des maires des grandes villes comme Paris et Marseille visant à améliorer la réduction des risques liés à la consommation de drogue.  Je leur laisserai la possibilité de mener des expérimentations pour améliorer la santé des usagers de drogue et réduire les nuisances dans nos quartiers.

     

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