Depuis qu'il a "proposé" sa candidature à l'Elysée sur le plateau de TF1 le 10 février dernier, Jean-Luc Mélenchon mobilise ses troupes. Et pour gagner la présidentielle, le cofondateur du Parti de gauche mise sur deux atouts : la rue, qu'il compte investir avec des rendez-vous réguliers, le premier le 5 juin place de la Batille de Stalingrad à Paris, comme lors de sa précédente campagne. Et surtout les Internets. Celui dont la candidature a pris de court tout le monde au Front de gauche, voit dans sa plateforme, jlm2017, rien de moins qu'un substitut de parti.
Une idée confirmée par ses troupes, à commencer par l'un de ses fidèles lieutenants, Alexis Corbière, secrétaire national du Parti de gauche, et porte-parole de "JLM". Il déclare à Libération le 29 mars :
"C'est le coeur battant de tout. Elle [la plateforme] accomplit toutes les fonctions d'un parti. Sans elle, la campagne que nous engageons n'est pas possible. Elle permet l'engagement politique du XXIe siècle.
"
Une campagne résolument moderne, donc, et qui se passe d'abord sur le web. A noter que Jean-Luc Mélenchon, hyper-actif sur Twitter, n'en est pas à son coup d'essai. Comme le rappelle Libération, il a été l'un des premiers à utiliser les nouvelles technologies - que ce soit avec son blog, ou même avec son ancêtre...feu le Minitel. Dans les années 1980, il avait investi cette technologie typiquement française avec son serveur "3615 Gow". Toujours en avance sur son temps, JLM avait y compris déclaré sur le Mouv' "J'ai inventé le mur [Facebook]".
BONUS
Tout candidat à la présidentielle doit bénéficier de 500 parrainages d'élus. Un seuil qui peut se révéler prohibitif pour les petits candidats. Et pourrait handicaper Mélenchon, lequel ne peut plus compter, comme en 2012, sur le soutien de l'ensemble des communistes. Pas de quoi décourager les mélenchonistes fervents pour autant. Alexis Corbière, porte-parole de l'eurodéputé, dresse ainsi un parallèle avec...Jacques Cheminade, candidat inclassable, partisan de "l'industrialisation de la Lune"
, qui était parvenu à réunir 0,28% et 0,25% des voix à deux scrutins présidentiels. Comme le déclare le conseiller de Paris :
"Si Jacques Cheminade a réussi à avoir les 500 signatures entre 1995 et 2012, on devrait y arriver.
"