Jean-Pierre Raffarin estime qu’il serait "assez sage" que François Hollande renonce au Congrès pour la révision constitutionnelle

Publié à 09h19, le 29 mars 2016 , Modifié à 09h24, le 29 mars 2016

Jean-Pierre Raffarin estime qu’il serait "assez sage" que François Hollande renonce au Congrès pour la révision constitutionnelle
Jean-Pierre Raffarin était l'invité de Jean-Jacques Bourdin, sur BFMTV, mardi 29 mars. © Capture d'écran

SOIS RAISONNABLE, FRANÇOIS - Plus les semaines passent et plus la réunion du Congrès pour entériner la révision constitutionnelle a du plomb dans l’aile. Le 22 mars dernier, selon RTL, Manuel Valls a lui-même conseillé au Président de ne pas convoquer les 900 parlementaires à Versailles. "Je ne suis pas sûr qu’il y ait un Congrès" , avait affirmé le même jour sur France Info le ministre de l’Aménagement du territoire, de la ruralité Jean-Michel Baylet.

Cette fois, c’est au tour de l’opposition de déconseiller au chef de l’Etat d’aller à Versailles. Invité de BFMTV mardi 29 mars, le sénateur Les Républicains Jean-Pierre Raffarin a estimé qu’il serait "plus sage" que François Hollande renonce. Voici l’échange qu’il a eu avec Jean-Jacques Bourdin :

"

- Jean-Jacques Bourdin : François Hollande doit-il renoncer à réunir le Congrès destiné à inscrire dans la Constitution l’état d’urgence et la déchéance de nationalité ?



- Jean-Pierre  Raffarin : Je pense que ce serait assez sage, compte tenu des problèmes qu’il a avec sa propre majorité.



- Jean-Jacques Bourdin : Il doit renoncer ? 



- Jean-Pierre  Raffarin : Je pense qu’il devrait se poser aujourd’hui la question ‘est-ce que vraiment c’est ce que les Français attendent ? Est-ce c’est par un Congrès qu’on combat le terrorisme ?’



- Jean-Jacques Bourdin : A sa place, vous renonceriez ?



- Jean-Pierre  Raffarin : Je pense qu’à sa place, je constaterais que je n’ai pas dans mon camp de soutien suffisant. Je pense qu’il devrait réfléchir à un changement d’attitude. Tout le monde a compris qu’il y avait une part trop importante de manœuvres dans cette affaire.

"

Ira ? Ira pas à Versailles ? Le chef de l’Etat doit en tout cas prendre sa décision mardi ou mercredi. Malgré les blocages entre le Sénat – qui a choisi de limiter la déchéance de nationalité aux terroristes binationaux – et l’Assemblée nationale, François Hollande a continué à consulter tout au long du week-end aussi bien des parlementaires que les présidents des deux chambres, Gérard Larcher et Claude Bartolone. Ces deux derniers devraient faire des ultimes propositions au chef de l’Etat avant qu’il ne tranche. Et tout porte à croire que si le Président choisit de maintenir sa révision constitutionnelle au Congrès, elle pourrait porter sur le seul article d’état d’urgence. 

Du rab sur le Lab

PlusPlus