Si Nicolas Sarkozy voit juste, dimanche soir, les sondeurs et les commentateurs peuvent tous changer de métier.
Notre blogueur Guy Birenbaum imagine les conséquences de la "grande surprise" annoncée par le président sortant.
Un désaveu complet pour les sondeurs, comme pour la majorité des commentateurs
Ce matin encore, Nicolas Sarkozy, invité de la matinale d’Europe 1, a répété ce que lui et ses proches martèlent de meetings en meetings : "Dimanche soir, vous verrez une grande surprise".
Le sous-entendu est limpide, Nicolas Sarkozy va gagner.
Alors qu’aucune enquête opinion ne le donne vainqueur et que l’écart reste conséquent entre François Hollande et lui, ce pari tenu par le président sortant et ses soutiens est énorme.
En tout cas, au lieu de le moquer, prenons-le au sérieux et mettons-le en perspective.
Si dimanche, en toute fin d’après-midi, la "grande surprise" se produisait, les sondeurs, leurs sondages et leurs méthodes perdraient instantanément tout crédit.
Bien sûr les défenseurs de la corporation auraient beau jeu d’invoquer un retournement soudain de l’opinion dans cette "zone grise" (à partir de vendredi minuit) pendant laquelle leurs enquêtes ne peuvent plus être divulguées. Il n’empêche qu’un tel résultat sonnerait comme un désaveu complet pour eux, comme pour la majorité des commentateurs qui n’envisagent plus la victoire de Nicolas Sarkozy possible.
Soyons patients, il ne reste plus longtemps à attendre pour savoir si dimanche François Hollande, les sondeurs et les analystes seront emportés par la "vague".
Une noyade qui serait probablement encore pire pour eux que pour le candidat socialiste battu…