Nicolas Sarkozy et Claude Guéant sont atteints d'un virus rare, découvert par Romain Pigenel : la "xénomanie". Il s'agit d'une "atteinte grave des fonctions cognitives", diagnostique notre blogueur. Enfilez votre blouse, compte-rendu de consultation !
La xénomanie obsessionnelle, qu’est-ce que c’est ?
La xénomanie obsessionnelle est une atteinte grave des fonctions cognitives, qui altère aussi bien la perception que le langage. Le patient atteint de xénomanie développe une obsession pour les étrangers, qui le conduit non seulement à les voir partout, en nombre sans proportion avec la réalité de leur présence, mais également à en parler en abondance et sans logique apparente.
Comment l’attrape-t-on ? La xénomanie obsessionnelle est une maladie relativement contagieuse, mais dont les voies de transmission sont encore mal connues. Il y a un consensus pour dire que les épidémies se développent la plupart du temps en temps de crise économique, à proximité des élections ou quand un responsable politique se trouve en difficulté. Dans ce dernier cas en en particulier, la propension à la xénomanie augmente de façon spectaculaire, les étrangers devenant un sujet de discours central et répétitif pour la victime. Cela a pu faire croire, à tort, que les responsables politiques atteints tentaient de faire diversion en parlant des étrangers, quand il s’agissait en fait d’une pulsion irrépressible pour eux.
Quels sont les symptômes ? La xénomanie peut être difficile à déceler, le malade développant souvent des stratégies de dissimulation de son mal, tentant de le camoufler sous un discours d’apparence rationnelle et responsable. Il faut, pour la repérer, surveiller le comportement du patient dans des situations où les "étrangers" ne sont pas au cœur du problème, et où il s’ingénie malgré tout à les ramener au centre du débat.
Cas numéro 1 :
Le patient Nicolas S., occupant un poste à responsabilité dans les relations publiques et l’industrie du luxe, rencontre des responsables des Restos Du Cœur, abordant avec eux la question de l’exclusion puis du mal-logement. Sa parole est au début remarquablement claire et argumentée, comme le montre un rapport d’expertise. Pour Nicolas S, il y a "deux problèmes". D'abord, "il se trouve dans ces logements des gens qui ne devraient pas y être". Ensuite, "le turnover dans les logements sociaux ne fonctionne pas". "On ne peut pas passer toute sa vie dans un logement qu'on a obtenu à l'âge de 30 ans", a-t-il expliqué". C’est à ce moment qu’un symptôme apparaît, toujours suivant le rapport : "A cela s'ajoute le problème de l'immigration", a-t-il glissé sans en dire plus.
Ca numéro 2 :
Le patient Claude G. travaillant pour sa part dans la sécurité, le gardiennage et la protection rapprochée. Arrivant en fin de contrat, il subit la colère de ses clients, qui estiment qu’il n’a pas tenu ses engagements sur la baisse de l’insécurité dans leur voisinage. L’intense stress résultant de ces critiques, renforcé par la peur de ne pas voir son contrat renouvelé, déclenche chez lui une crise de xénomanie aiguë. "J'ai fait un constat : c’est que la délinquance étrangère est supérieure à la moyenne enregistrée dans notre pays". Et de partir alors sur ce qu’il préconise comme mesures contre ce phénomène, alors même qu’on le sollicitait sur l’insécurité en général et qu’il n’est en mesure de produire aucun chiffre pour appuyer son constat.
Quel traitement ? La xénomanie ne se guérit pas, tout au plus peut-on travailler à éliminer les facteurs de déclenchement des crises. L’exercice d’une profession à responsabilité, de même que l’exposition répétée en public, sont connus pour être de tels facteurs. On veillera donc à mettre immédiatement au repos le xénomane obsessionnel, et si possible pour plusieurs années.
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