Les bonnes raisons de ne pas aller voter

Publié à 18h05, le 26 décembre 2011 , Modifié à 18h29, le 26 décembre 2011

Les bonnes raisons de ne pas aller voter
L'abstention est aussi un choix politique. (Reuters)

Fin décembre approche et les appels au civisme se multiplient pour inciter la population à s'inscrire sur les listes électorales, puis, à aller voter. Ne pas se rendre devant les urnes est toujours perçu négativement, comme un sacrilège démocratique. Mais cela peut avoir un sens politique. S’abstenir n’est pas nécessairement un déni de citoyenneté. Le Lab tente de trouver de bonnes raisons à ceux qui font le choix de ne pas voter.

  1. Voter, c’est déléguer son pouvoir

    Sur laviedesidees.fr

    Notre système est celui d’une démocratie représentative. En votant, les Français reconnaissent à quelqu’un le droit de les représenter. Cette volonté s’exprime par le scrutin. En opposition à la “démocratie directe”, elle accorde le pouvoir à des tiers, élus, qui bénéficient donc du pouvoir, mandatés par les électeurs. Par la suite, ils tiennent, ou pas, leurs promesses mais n’ont plus de comptes à rendre jusqu’à une prochaine élection. 

    Un outil démocratique déjà critiqué par Jean-Jacques Rousseau dans Du Contrat social. Le philosophe considère que le peuple abdique sa souveraineté et renonce à sa liberté en choisissant des représentants qui, s’ils les représentent à un moment donné, peuvent très bien les trahir plus tard. Rousseau estime que le peuple devrait faire lui-même les lois.  Les anarchistes voient aussi dans le système actuel un régime où l’électeur abandonne totalement son pouvoir, qui se retrouve dans les mains d'une élite. 

  2. Manque de confiance dans les politiques

    Sur scienceshumaines.com

    Sacrilège démocratique. C’est ce qu’on entend quand on parle de l’abstention. Mais les politiques sont loin d’être exemplaires. Nombreux sont ceux qui ont été condamnés ces dernières années. S’il y a une crise démocratique, c’est avant tout une crise de confiance dans les hommes qui dirigent les instances. 

    Parfois, les choix du peuple ne sont pas respectés. Exemple : le traité sur la consitution européenne. D’abord rejeté par référendum, le texte a tout de même été ratifié par voie parlementaire. 

    Enfin, c’est la représentativité qui est remise en question. On peut ne pas se sentir représenté par les courants en lice lors d’une élection. Pour l’élection présidentielle, le ticket d’entrée est de 500 parrainages. Tout le monde ne peut donc pas se présenter. 

  3. Ne pas voter est aussi une liberté de choix

    Sur vie-publique.fr

    Le vote est un droit, certes, mais ce n'est pas un devoir. Rien n'indique dans les textes de loi qu'il s'agisse d'un acte obligatoire. Les citoyens ont donc le libre choix d'aller ou non voter. 

  4. Le vote blanc n’est pas pris en compte

    Sur rue89.com

    Ne pas voter peut être un choix politique dès lors que le vote blanc, ou l’abstention, ne sont pas pris en compte. Les citoyens doivent avoir les moyens d'exprimer leurs opinions, le vote blanc en est une. 

    A lire aussi : le vote blanc, abstention civique ou expression politique ? 

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