Les vraies-fausses confidences de Sarkozy

Publié à 10h16, le 30 mars 2012 , Modifié à 11h02, le 30 mars 2012

Les vraies-fausses confidences de Sarkozy
Nicolas Sarkozy à Fabrègues, dans l'Hérault, le 28 mars 2012. (Maxppp)

Message du jour : "Je suis heureux en campagne". Jeudi 29 mars, Nicolas Sarkozy était à Vestric-et-Candiac, dans le Gard. Plus précisément, et ce n'est pas un hasard, au café de l'Avenir, où il a tenu un point presse devant les journalistes chargées de couvrir sa campagne.

 Le Monde, Le Figaro et Le Parisien publient ce vendredi de larges extraits de ces "confidences" de campagne. Petite sélection du Lab.

  1. "Le changement, c'est nous"

    Sur lemonde.fr

    "Confidences d'un candidat heureux" dans Le Figaro"Sarkozy se réjouit, mais pas trop fort" dans Le Parisien. Deux articles parus le même jour, avec la même photo d'illustration (issue de la même série que la photo ci-dessus à droite) . Et au lendemain d'un article du Monde  "Au café de l'avenir, Sarkozy affiche un moral de gagnant"'.

    Les envoyées spéciales des trois quotidiens ont recueilli les mêmes (pseudo) confidences de campagne, au café de l'Avenir, à Vestric-et-Candiac, dans le Gard, jeudi 29 mars. 

    Le Lab vous propose une petite sélection de citations du Président-candidat, citations également relayées par une dépêche AFP.

    Tout d'abord, un léger mea culpa, sur la même ligne que la Une de Paris Match cette semaine "Je serai un président différent" : 

    J'ai cinq ans de plus, je ne fais pas les mêmes erreurs. 

    Toujours le même refrain sur les sondages qui "ne veulent rien dire" (sauf quand ils sont bons) : 

    Cela se joue dans les émissions, dans les audiences, dans les salles. C'est un sentiment très subjectif qui fait que l'on sent que ça accroche ou pas. Les mouvements de fonds, on les sent venir bien avant les sondages.

    Encore un coup de chapeau au candidat du Front de Gauche : 

    Ce qui compte dans une campagne, c'est une dynamique. Mélenchon l'a.

    Brice Teinturier, le numéro deux de l'institut de sondage Ipsos,  mi-mars, disait la même chose mi-mars. En ajoutant :"on ne peut parler d'une dynamique Sarkozy".

    Mais surtout, Nicolas Sarkozy consacre l'essentiel de son temps de "OFF" avec les journalistes qui le suivent à dévaloriser François Hollande, souvent sur le ton sarcastique et/ou ironique : 

    • les audiences des émissions auxquelles il participe : 

    Un candidat excellent qui ne fait pas d'audience, les gens ont l'esprit de sacrifice ! 

    • la volonté de synthèse politique du candidat socialiste : 

    Hollande va se faire mal aux articulations à force de faire le grand écart entre le centre et l'extrême gauche ! 

    • en détournant son slogan de campagne, "le changement, c'est maintenant" 

    Le changement, c'est nous, parce que les idées nouvelles, c'est nous.

    • en dévalorisant son livre : 

    Regardez le livre de Francois Hollande, qui en parle ? Le mien, on en parle et je ne l'ai pas fait.

    Le Parisien cite enfin un ministre anonyme qui affirme "les socialistes serrent les fesses !" 

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