Sarkozy explique à ses porte-flingues comment répondre aux journalistes

Publié à 17h41, le 25 avril 2012 , Modifié à 18h37, le 25 avril 2012

Sarkozy explique à ses porte-flingues comment répondre aux journalistes
Nicolas Sarkozy le 25 avril 2012 (Reuters)

Jamais mieux servi que par soi-même. Puisque les membres de sa majorité n'assurent pas dans les médias, Nicolas Sarkozy se permet de leur donner les éléments de langage adéquats, en direct, à la radio, en toute décontraction.

Alors que répondre quand on les interroge sur les législatives, tout particulièrement sur la présence du FN dans des triangulaires ? Petit précis de la réponse sarkozyste, par Sarkozy himself.

  1. "Quand un journaliste vous pose la question ..."

    Sur franceinfo.fr

    Nicolas Sarkozy n'est pas du tout satisfait des membres de sa majorité. Incapables d'avoir un discours unique quant à la présence du Front national aux législatives, leurs déclarations se contredisent depuis le premier tour.

    Pour y remédier, le Président-candidat a égrené ses éléments de langage au micro de France Info ce 24 avril. Sans même essayer de s'en cacher. Alors, quel est l'argumentaire à débiter ?

    1- Aux législatives, l'UMP sera partout :

    Sur cette affaire des législatives, mes amis seraient mieux inspirés de réfléchir à la réponse qu’ils vont apporter… (...) Aux législatives, nous aurons des candidats partout donc la question ne sera pas de choisir entre le FN et le PS.

    2- Comme l'UMP sera partout, la question du vote FN ne se pose pas :

    Deuxièmement, même si nos candidats n’arrivent pas en tête, pour se maintenir il faut 12.5% ... Donc, dans toutes nos circonscriptions, nous aurons nos candidats ... Donc on votera pour eux.

    3- On récapitule pour ceux qui n'auraient pas bien compris :

    Quand un journaliste vous pose la question de savoir pour qui voterez-vous, et ben y a qu’à dire : "Je voterai pour le candidat qui est proche de mes idées, qui se maintiendra quoi qu’il arrive."

    REP A SA Chantal Jouanno - Le 23 avril sur Public Sénat, Chantal Jouanno était interrogée sur son choix en cas de duel PS/FN aux législatives. La sénatrice UMP avait répondu sans hésiter :

    Ma position elle est très très claire, c'est pour les socialistes.

    Je ne devrais pas le dire comme ça, je sais que ça va faire râler...

    Le lendemain, c'est Claude Guéant qui répondait la même chose à la même question :

    Je ne voterai pas pour le Front national.

    Après la remontrance Sarkozy, ils savent à présent qu'on ne dit pas "Je ne vote pas FN" mais "L'UMP sera partout donc votre question est idiote". La langue de bois, c'est tout un art.

Du rab sur le Lab

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