Ségolène Royal accuse Martine Aubry de "pompage d'idées inconscient": "elle pille"

Publié à 16h19, le 04 septembre 2013 , Modifié à 21h17, le 04 septembre 2013

Ségolène Royal accuse Martine Aubry de "pompage d'idées inconscient": "elle pille"
14 mai 2012 (Maxppp).

On n'est jamais mieux servi que par soi-même, et Ségolène Royal le sait bien. Dans une interview qu'elle accorde au Point en kiosques ce 4 septembre, et rapportée par l'AFP, la présidente de la région Poitou-Charentes égratigne ses camarades socialistes, Martine Aubry en tête, et n'hésite pas à faire l'éloge de sa propre personne. Best of.

> Le point charisme

L'hypothèse d'une entrée au gouvernement de Ségolène Royal est à peu près aussi vieille que le gouvernement Ayrault lui-même. Alors qu'elle se borne d'habitude à déclarer qu'elle ne demande rien, Ségolène Royal assure qu'elle ferait une très bonne ministre. Trop bonne ? Peut-être :

"

J'ai un charisme, de l'aura, du poids. Au gouvernement, je leur ferais de l'ombre.

"

> Le point roc :

Ségolène Royal n'a cessé de rappeler, ces dernières semaines, à quel point elle avait pu être trahie. Elle estime en avoir fait une force :

"

J'ai subi une succession de frappes. Les gens m'ont vue souffir, être trahie. Et résister. Je suis un personnage sécurisant 

"

> Martine Aubry ? Une pilleuse :

Ségolène Royal n'épargne personne. Et surtout pas son ancienne rivale Martine Aubry, qui avait, dans Le Monde , appelé, propositions à l'appui, à l'invention d'un "nouveau monde". Ségolène Royal crie au pillage :

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Un pompage d'idées inconscient. C'est à mourir de rire, c'est énorme !

Elle ne se rend même pas compte qu'elle pille.

"

> Les regrets de Reims :

Ségolène Royal revient sur le congrès du Reims en 2008, lors duquel elle avait vu le poste de Première secrétaire lui échapper au profit de Martine Aubry dans des conditions troubles. L'ancienne candidate à la présidentielle estime avoir été trop clémente après sa défaite :

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Je n'aurais pas dû me laisser voler le congrès de Reims. J'aurais dû imposer un rapport de force.

"

> Le point perchoir :

Elle aurait eu ses chances si elle n'avait pas échoué aux dernières législatives, mais Ségolène Royal n'a même pas pu concourir pour le poste de présidente de l'Assemblée nationale. Pourtant, elle estime qu'elle aurait fait du bon travail. Du meilleur travail, en tout cas, que celui de Claude Bartolone :

"

Ça n'aurait pas été mauvais pour le pouvoir que ce soit moi, la présidente de l'Assemblée. J'aurais fait vivre le Parlement. Il aurait dû être plus présent pour soutenir le gouvernement la première année.

"

Ségolène Royal adresse également un carton jaune à Claude Bartolone, dont elle a trouvé la sortie "inadmissible", lorsqu'il s'était opposé à la publication du patrimoine des élus. 

Quelques minutes après la publication de ces extraits d'interview, Ségolène Royal réagit sur Twitter. Elle qualifie ce papier de "carrément médiocre" :

Stupéfaction à la lecture de l’article du Point et des reprises qui en sont faites. Je démens catégoriquement les propos qui me sont prêtés.

— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) September 4, 2013

Chacun sait que ce n’est ni mon état d’esprit ni mon niveau de réflexion et ce genre de pseudo scoop est carrément médiocre

— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) September 4, 2013

Ce n'est pas la première fois que Ségolène Royal revient sur un article que Le Point lui consacre. En juillet 2012 , elle dément des propos qui lui sont prétés à propos de Najat Vallaud-Belkacem: "elle s'appellerait Claudine Dupont, elle ne serait peut-être pas là". Ségolène Royal avait, dans un communiqué, estimé que les propos lui faisaient dire "le contraire" de tout ce qu'elle avait "toujours affirmé".

Edit 17h00: ajout réaction de Ségolène Royal

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