A Oradour, François Hollande fait référence à la Syrie en rappelant la "promesse de refuser l'inacceptable partout où il se produit"

Publié à 17h03, le 04 septembre 2013 , Modifié à 17h18, le 04 septembre 2013

A Oradour, François Hollande fait référence à la Syrie en rappelant la "promesse de refuser l'inacceptable partout où il se produit"
Discours de François Hollande à Oradour le 4 septembre (Capture d'écran des images diffusées par France 2)

Lors de son discours à Orandour-sur-Glane en compagnie du président allemand Joachim Gauck, et alors que le Parlement français débat au même moment sur une intervention en Syrie, François Hollande a fait une référence explicite à l'attaque chimique du 21 août dernier : "notre présence est l'affirmation d'une promesse, (...) promesse de refuser l'inacceptable partout où il se produit".

Visant le régime de Bachar el-Assad sans le nommer, François Hollande a ainsi déclaré :

Notre présence est bien plus qu’un symbole, c’est l’affirmation d’une promesse : promesse d’honorer partout et toujours les principes qui sont bafoués par les bourreaux d’hier mais aussi d’aujourd’hui.

Promesse de défendre les droits de l’homme chaque fois qu’ils sont violés, près de chez nous ou loin d’ici.

Promesse de refuser l’inacceptable partout où il se produit.

Cette vigilance, cette intransigeance, nous la devons aux suppliciés du 10 juin 1944.

Ils nous rappellent à nos devoirs, ils parlent à nos consciences, ils sont les témoins qui brisent l’indifférence quand elle devient lâcheté.

Le chef de l'Etat cite ensuite un texte du poète Jean Tardieu écrit en hommage à Oradour-sur-Glane, où 642 personnes, dont 205 enfants, ont été tués le 10 juin 1944 par une unité de la division "Das Reich". :

Orandour n’a plus de femme,

Oradour n'a plus d’homme,

Oradour n'a plus d’homme de feuille,

Oradour n'a plus de pierre,

Oradour n'a plus d’église,

Oradour n'a plus d’enfant,

Oradour n'est plus qu’un cri.

Et François Hollande de rebondir sur cette dernière phrase, toujours en justifiant sans le dire sa volonté d'intervenir en Syrie :

Eh bien ce cri, je l’entends, je l’entends encore et je l’entendrai toujours quand il y aura d'autres massacres de par le monde.

La veille, déjà, lors du discours prononcé à l'occasion de la rentrée scolaire, François Hollande avait mis en avant la place de la France dans le monde et le fait qu'elle "n'est pas un pays comme les autres".

C’est toujours le rôle de l’école de faire comprendre d’où nous venons et où nous allons, ce que nous portons comme valeurs, comme principes dans les choix que nous avons à faire comme citoyen ou comme responsable public.

Nous devons toujours avoir cette hauteur de vue, cette conscience que la France n’est pas un pays comme les autres, que la France a entraîné le reste de l’humanité à sa place, sans prétention excessive, mais toujours en rapport avec ce que nous avons été capables de faire.

Du rab sur le Lab

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