La nouvelle sociologie des sympathisants FN, selon Florian Philippot : Sciences Po et Normale Sup

Publié à 18h12, le 04 septembre 2013 , Modifié à 18h16, le 04 septembre 2013

La nouvelle sociologie des sympathisants FN, selon Florian Philippot : Sciences Po et Normale Sup
Le 14 décembre 2012 (Maxppp).

C'est selon lui le signe d'un "élargissement de la sociologie électorale". Florian Philippot, vice-président du Front national, s'est félicité ce mercredi 4 septembre de la présence croissante d'étudiants en grandes écoles dans les réunions que son parti organise. 

C'est lors d'une conférence de presse, tenue aux côtés du candidat à Paris Wallerand de Saint-Just, que Florian Philppot se targue de la nouvelle, tweetée par la journaliste au Figaro Sophie de Ravinel :

  

Contacté par Le Lab, Florian Philippot confirme ce qu'il avançait quelques heures plus tôt :

J'ai cité ce matin Sciences-Po et Normale Sup' mais ce que je voulais dire c'est que maintenant, systématiquement, quand on fait des réunions publiques, il y a souvent quelques étudiants de grandes écoles.

Ce qui me paraît être assez nouveau.

Une déclaration étonnante quand on connaît le discours anti-élites régulièrement tenu par Marine Le Pen. Mais Florian Philippot, lui-même issu des grandes écoles et haut-fonctionnaire, tient à se faire plus précis :

On n'a jamais dit qu'il ne fallait pas d'élite dans un pays. Il y a une homogénéité idéologiques des élites dans ce pays qui est préjudiciable.

L'objectif, c'est qu'une élite patriote émerge.

Le Front national a d'ailleurs en juin dernier annoncé qu'un maître de conférences à Sciences-Po Paris serait candidat aux municipales d'Istres. Florian Philippot estime cependant que le Front national reste mis au ban des grandes écoles. Mais il préfère pointer la responsabilité des directions :

Je souhaite que, déjà, les invitations lancées par les associations d'élèves aboutissent !

Je lance un appel aux directions des grandes écoles. Soyez moins formatés et permettez à ceux qui sont invités de venir. A chaque fois que les associations d'élèves veulent nous inviter, les directions bloquent.

Lors de la dernière élection présidentielle, Marine Le Pen avait pourtant été invitée par Sciences-Po Paris. Elle avait alors été huée, mais également applaudie en tribune. A sa sortie, alors que les étudiants criaient "nous sommes tous des enfants d'immigrés", Marine Le Pen les avait qualifiés "d'enfants de bourgeois".

Du rab sur le Lab

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