C'est selon lui le signe d'un "élargissement de la sociologie électorale". Florian Philippot, vice-président du Front national, s'est félicité ce mercredi 4 septembre de la présence croissante d'étudiants en grandes écoles dans les réunions que son parti organise.
C'est lors d'une conférence de presse, tenue aux côtés du candidat à Paris Wallerand de Saint-Just, que Florian Philppot se targue de la nouvelle, tweetée par la journaliste au Figaro Sophie de Ravinel :
Florian Philippot #FN :"Je ne fais plus une seule réunion publique à Paris sans y retrouver des étudiants de Sciences Po ou de Normale Sup". — Sophie de Ravinel (@S2RVNL) September 4, 2013
Contacté par Le Lab, Florian Philippot confirme ce qu'il avançait quelques heures plus tôt :
J'ai cité ce matin Sciences-Po et Normale Sup' mais ce que je voulais dire c'est que maintenant, systématiquement, quand on fait des réunions publiques, il y a souvent quelques étudiants de grandes écoles.
Ce qui me paraît être assez nouveau.
Une déclaration étonnante quand on connaît le discours anti-élites régulièrement tenu par Marine Le Pen. Mais Florian Philippot, lui-même issu des grandes écoles et haut-fonctionnaire, tient à se faire plus précis :
On n'a jamais dit qu'il ne fallait pas d'élite dans un pays. Il y a une homogénéité idéologiques des élites dans ce pays qui est préjudiciable.
L'objectif, c'est qu'une élite patriote émerge.
Le Front national a d'ailleurs en juin dernier annoncé qu'un maître de conférences à Sciences-Po Paris serait candidat aux municipales d'Istres. Florian Philippot estime cependant que le Front national reste mis au ban des grandes écoles. Mais il préfère pointer la responsabilité des directions :
Je souhaite que, déjà, les invitations lancées par les associations d'élèves aboutissent !
Je lance un appel aux directions des grandes écoles. Soyez moins formatés et permettez à ceux qui sont invités de venir. A chaque fois que les associations d'élèves veulent nous inviter, les directions bloquent.
Lors de la dernière élection présidentielle, Marine Le Pen avait pourtant été invitée par Sciences-Po Paris. Elle avait alors été huée, mais également applaudie en tribune. A sa sortie, alors que les étudiants criaient "nous sommes tous des enfants d'immigrés", Marine Le Pen les avait qualifiés "d'enfants de bourgeois".