Ségolène Royal critique le choix du gouvernement de supprimer l'apprentissage à 14 ans

Publié à 18h02, le 16 mars 2013 , Modifié à 18h03, le 16 mars 2013

Ségolène Royal critique le choix du gouvernement de supprimer l'apprentissage à 14 ans
(Maxppp)

Terminé l'apprentissage pour les jeunes de 14 ans. L'Assemblée nationale a abrogé, dans le cadre du projet de loi sur la refondation de l'école, une disposition qui autorisait l'apprentissage avant 15 ans. 

Une mesure qui ne plaît pas à Ségolène Royal qui l'exprime sur Twitter. Selon la présidente de la région Poitou-Charentes, il s'agit là d'une position idéologique : 

Regrettable suppression du droit pour des jeunes de14à15ans de se former par alternance.Idéologie dépassée vu la gravité de l'échec scolaire

— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) 16 mars 2013

Cette mesure de la loi Cherpion, du nom de son promoteur, le député UMP Gérard Cherpion, ouvrait un dispositif des métiers en alternance (Dima) à des jeunes de moins de 15 ans.

Pour le gouvernement, cet apprentissage est trop précoce. Il empêche les élèves d'acquérir le socle de compétences auquel tout jeune a droit et les enferme trop tôt dans une filière. 

A l'Assemblée, Vincent Peillon a défendu la position du gouvernement : 

"

Le projet de loi supprime deux dispositions relatives à ce que nous considérons comme une orientation trop précoce.

(...) 

Reste le dispositif d’initiation aux métiers en alternance, que la loi Cherpion avait étendu aux élèves qui n’ont pas encore quinze ans, ce qui représente environ 7 000 élèves. Contrairement à ce que vous voulez faire croire, nous ne supprimons pas le DIMA pour ceux qui ont quinze ans révolus ; nous supprimons seulement la disposition qui conduisait des jeunes à se retrouver à quatorze ans en apprentissage.

(...) 

C’est toujours le même discours : l’apprentissage, l’apprentissage, l’apprentissage ! Regardez les chiffres : l’objectif, porté par Xavier Bertrand, de 800 000 apprentis, n’a pas été atteint. Le nombre d’élèves en apprentissage n’a pas augmenté parce que ces dispositifs ne sont pas efficaces."

"

L'UMP dénonce pour sa part la "suppression sèche d'un dispositif" qui a "fait ses preuves", par "vision idéologique d'un collège unique et monolithique".

Dans l'esprit du projet de loi , le gouvernement souhaite supprimer l'orientation trop précoce. Avec l'idée de réaffirmer le principe du collège unique plutôt que "l'orientation trop précoce". Avec cette loi, il ne sera plus possible de s'orienter dès la classe de 4e vers une formation professionnelle.

Du rab sur le Lab

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