Ségolène Royal est consternée. L'affaire Cahuzac navre la présidente de la région Poitou-Charentes qui le fait savoir. Elle juge que les fautes de Jérôme Cahuzac jettent le discrédit sur les élus :
"C'est consternant, c'est affligeant, parce que la politique c'est servir les autres et c'est ne pas se servir. C'est une règle d'or, une règle à respecter et à protéger.
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"La politique c'est servir les autres et c'est ne pas se servir". Une formule souvent attribuée comme devise de Pierre Mendès-France. Et une formule qu'elle avait déjà utilisé mots pour mots au sujet de … Nicolas Sarkozy et de Dominique Strauss-Kahn.
Au sujet de Nicolas Sarkozy, c'était en 2010 et à l'époque Ségolène Royal était une opposante directe à celui qui était chef de l'Etat. "On est dans un système corrompu !" martelait l'ancienne candidate à la présidentielle avant de dire :
"La politique, c'est servir, ce n'est pas se servir.
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Une formule que Ségolène Royal apprécie puisqu'en 2001, elle l'utilisait déjà suite à l'affaire de la MNEF qui a touchée Dominique Strauss-Kahn, poussant le ministre de l'Economie à la démission. Affaire dans laquelle il a d'ailleurs été par la suite relaxé.
La députée d'alors assurait :
"On est là pour servir, pas pour se servir.
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A partir d'1'02 :
Ce jeudi, elle a invité les Français à ne pas tomber dans le "tous pourris", soulignant le travail de nombreux élus locaux :
""Il ne faut pas que les Français pensent que tous les élus sont comme cela".
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Mais elle a refusé de se prononcer sur le point de savoir si le président François Hollande avait eu connaissance des faits avant mardi, jour des aveux de Jérôme Cahuzac.
Mise à jour, vendredi 5 avril, 11h, avec la référence à DSK.