Si la droite a perdu le Sénat, c’est à cause de Sarkozy et Fillon, accuse Raffarin

Publié à 12h54, le 11 septembre 2012 , Modifié à 12h54, le 11 septembre 2012

Si la droite a perdu le Sénat, c’est à cause de Sarkozy et Fillon, accuse Raffarin
François Fillon et Jean-Pierre Raffarin, à Marseille, le 4 septembre 2011. (Reuters)

DEFAITE – Patron des humanistes de l’UMP et sénateur de la Vienne, Jean-Pierre Raffarin accuse, dans un entretien au Point du 6 septembre, Nicolas Sarkozy et surtout François Fillon d’être responsables de la défaite de la droite au Sénat. Un échec préalable à la défaite présidentielle de l’UMP.

  1. "J’attendais que François s’engage davantage"

    Jean-Pierre Raffarin est une parole qui compte à droite. L’ancien Premier ministre profite d’une interview accordée au Point en date du 6 septembre, pour, au détour d’une question sur François Fillon, justifier le basculement à gauche du Sénat.

    Pour ce soutien de Jean-François Copé dans la bataille pour la présidence de l’UMP, la défaite sénatoriale de la droite est imputable à Nicolas Sarkozy, coupable pour avoir fait passer des textes qui ne passaient pas. 

    Je pense par exemple aux textes qui ont conduit à la perte du Sénat, six mois avant la présidentielle.

    Mais surtout, il attribue cette défaite historique au rival de son poulain pour la présidence de l'UMP : François Fillon. Il reproche à l'ancien Premier ministre un certain manque de courage, à savoir de ne pas avoir suffisamment su se faire entendre auprès du chef de l’Etat :

    J’attendais même, sur certains sujets dont Nicolas (Sarkozy, ndlr) n’était pas familier, que François s’engage davantage.

    Dès le lendemain de cet échec électoral, sur son blog, le sénateur de la Vienne tirait ses premières conclusions. Sans nommer alors personne directement :

    Les premiers responsables sont sans doute les Sénateurs. Il eut fallu choisir : soit s’opposer davantage à certains textes soit, après les avoir votés, les expliquer plus et mieux. Nous avons des responsabilités dans cette défaite. Le gouvernement aurait, également, tort de se considérer innocent de ce résultat.

    Or, qui était alors à la tête du gouvernement ?

Du rab sur le Lab

PlusPlus