Sommes-nous trop informés sur la campagne ?

Publié à 12h56, le 20 mars 2012 , Modifié à 13h10, le 20 mars 2012

Sommes-nous trop informés sur la campagne ?
Le trop plein d'information n'aiderait pas à faire un choix dans l'isoloir. (Maxppp)

Suivre l'actualité politique jour après jour, une activité chronophage, épuisante, "et ça ne fait pas de meilleurs électeurs". C’est en substance, l’avis de l’économiste Alexandre Delaigue, qui alerte sur la contre-productivité de la surinformation.

  1. La loi des "petits nombres"

    Sur liberation.fr

    On pourrait penser que l'électeur, face à l'enjeu d'une présidentielle, n'est jamais trop informé : c'est faux.

    Enchaînements de meetings, successions de sondages et d’analyses sans compter les nombreuses émissions politiques, tout cela serait, au final, contre-productif ?

    Dans une chronique publiée sur Libération, lundi 19 mars, Alexandre Delaigue, chroniqueur économique, met en garde contre les dangers de la surinformation en vertu de la "loi des petits nombres", soit la tendance à tirer des jugements définitifs et des décisions de quelques informations immédiatement disponibles :

    A l'exception du NPA et de Lutte Ouvrière […] tous les candidats sont des personnes bien connues, au premier plan de l'actualité depuis des années. Que peut-on espérer apprendre de plus sur eux ?

    Quelle information, dans les 40 prochains jours, pourrait conduire à changer d'avis sur l'opportunité de voter pour l'un ou l'autre, par rapport à tout ce dont nous disposons déjà ?

    Le flot continu d'informations, censé rendre service aux électeurs, produirait l'effet inverse d'après l'économiste : 

    Suivre l'actualité politique au jour le jour peut être amusant, mais ne devrait pas être trop pris au sérieux : cela ne fait pas de nous de meilleurs électeurs.

Du rab sur le Lab

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