#QAG - Dernière séance de questions au gouvernement ce mercredi 22 juillet pour la session extraordinaire. Les députés ne se retrouveront sur les bancs de l'Assemblée qu'en septembre après la trêve estivale. Une séance marquée par la crise avec les éleveurs qui sera l'objet de la quasi intégralité des questions des députés. Comme chaque semaine, le Lab vous en propose ses morceaux choisis.
#ÉLEVEURS, GRECS, MÊME COMBAT ?
Christian Jacob n'est pas du tout convaincu par le plan d'urgence annoncé par le gouvernement à l'égard des éleveurs, notamment l'enveloppe de 600 millions d'euros. Il demande un étalement de leur dette et une baisse des taux d'intérêt et fait une comparaison avec la situation grecque :
"Ce que nous avons fait pour la Grèce, nous le devons aux paysans de France !
"
Il met également en cause les capacités du ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll et réclame sa tête.
#CURRICULUM VITAE
Pour prouver qu'en matière d'agriculture, il n'a de leçon à recevoir de personne, Stéphane Le Foll rappelle une ligne de son CV :
"Il y a déjà pas mal d’années j’ai commencé par un BTS agricole, et s’il y a quelqu’un ici dans l’Assemblée qui connaît l’agriculture et qui aurait pu devenir agriculteur, j’en suis.
"
#BACK TO 2008
Stéphane Le Foll et Manuel Valls veulent montrer que la situation actuelle des éleveurs relève pour beaucoup des décisions des gouvernements précédents. Pour cela, le ministre de l'Agriculture cite du François Fillon qui, "lors d'un JT", avait mis en avant la loi de modernisation économique. Celle-ci prévoyait notamment de faciliter l'installation des magasins hard discount à très bas coûts. Une décision qui expliquerait en partie les difficultés de rentabilité actuelles des éleveurs. Voici ce qu'a dit François Fillon au journal télévisé en 2008, cité par Stéphane Le Foll :
"'La multiplication des grandes surfaces et des magasins hard discount permettra de stimuler la concurrence et grâce à la baisse des prix, à la question lancinante pour beaucoup de nos concitoyens sera répondu le pouvoir d’achat.' Ça n’a suscité aucune remarque à l’époque.
"
#MINISTRE DE LA CULTURE OU DE L'AGRICULTURE ?
Manuel Valls lui répond d'abord calmement puis il s'emporte, au point d'écorcher l'intitulé du ministère de Stéphane Le Foll :
"Face à cette détresse, les vociférations, les mises en cause personnelles, et notamment celle du ministre de la Culture (sic), ne sont pas dignes, Monsieur Jacob, et ne sont pas à la hauteur de la situation ! (...) Est-ce que vous vous rendez compte de la manière dont vous avez parlé d'un ministre de la République ? C'est une manière qui déconsidère l'action et la parole politique ! (...)
A travers ces attitudes, ces attaques (...) c'est le poujadisme, le populisme, que vous êtes en train de soutenir ! Rendez-vous compte !
"
Une langue qui fourche à réécouter ici :
son :
#POINT FRANC
Dans sa question, le député UDI Philippe Folliot cite l'exemple du prix du bœuf dans le Sud-Ouest qui, depuis trente ans, n'aurait pas bougé. Rires dans l’hémicycle lors qu'il s'exprime en francs, "19 francs". Le député se justifie ainsi :
"Je parle en francs car sur les marchés dans le Sud-Ouest, les transactions se font toujours en francs avant d'être converties en euros.
"
Le Lab n'étant pas en mesure de confirmer ou d'infirmer cette information, n'hésitez pas à nous faire part de votre expérience !
#DEMANDEZ LE PROGRAMME
A partir de 15h, suivez les #QAG en direct en séance publique http://t.co/uRo2QHkCP1#DirectAnpic.twitter.com/BqvOTFyCHG
— Assemblée nationale (@AssembleeNat) 22 Juillet 2015