Najat Vallaud-Belkacem sur les spectacles de Dieudonné : "il n'y a pas d'interdiction de principe"

Publié à 10h54, le 08 janvier 2014 , Modifié à 12h48, le 08 janvier 2014

Najat Vallaud-Belkacem sur les spectacles de Dieudonné : "il n'y a pas d'interdiction de principe"
Najat Vallaud-Belkacem le 8 janvier 2014 (images Dailymotion)

LIVE-TWEET - Point NVB, épisode 65. L'exécutif se retrouve ce mercredi 8 janvier à l'Elysée pour le second conseil des ministres de l'année dominé par le cas Dieudonné, les suites du conflit social à Goodyear et le début des soldes d'hiver.

Le compte-rendu est assuré par Najat Vallaud-Belkacem et à suivre avec @PaulLarrouturou.

Les dominantes de l'actualité :

#DIEUDONNÉ

Nantes, Tours et bientôt Orléans et Bordeaux: les interdictions du spectacle de Dieudonné, accusé d'antisémitisme, se multiplient alors que le polémiste a annoncé qu'il contre-attaquerait au lendemain de la publication d'une circulaire du ministre de l'Intérieur Manuel Valls visant à interdire sa tournée.

Des membres de la majorité s'inquiètent d'un "pari extrêmement risqué" du ministre de l'Intérieur alors que Jacques Lang, interrogé mardi par le Lab, se dit "convaincu" que cette circulaire "n'est pas conforme au droit".

Christiane Taubira, que Rachida Dati a accusé d'être trop discrète sur le dossier ce 8 janvier, prend la main ce mercredi : "Dieudonné s'amuse avec un crime contre l'Humanité, c'est extrêmement grave."

Interrogée sur les propos du député PS Olivier Faure qui craint que le ministre de l'Intérieur ne s'érige en censeur, la porte-parole a répondu :

Ce n’est pas de censure dont on parle mais de justice.

Aujourd’hui je peux vous assurer que l’ensemble du gouvernement partage totalement le combat qui n’est pas que celui de Manuel mais aussi celui de Christiane Taubira et du Premier ministre, d’abord celle du Premier ministre.

Elle assure également que la circulaire envoyée par Manuel Valls aux préfets ne relève pas de l'interdiction a priori :

Il s’appuie sur une jurisprudence qui date de 1933 et qui permet à la personne investie des pouvoirs de police d’interdire une réunion publique ou spectacle en cas de risque à l’ordre publicet en cas d’impossibilité de prévenir ces troubles par d’autres moyens.

Il n’y a pas d’interdiction de principe, l’Etat ne demande pas une interdiction générale et absolue. Ca ce serait illégal.

Autre question soulevée par une journaliste : le geste dit de la "quenelle" doit-il être considéré comme illégal ? Après quelques secondes de réflexion, Najat Vallaud-Belkacem estime que "c'est compliqué de se prononcer" et que l'Etat doit d'aborder tenter d'empêcher la parole de Dieudonné pour ne pas banaliser le geste :

Ce qu’on peut noter c’est que les esprits s’échauffent, un malentendu est sans doute en train de s’installer chez la jeunesse sur la signification précise de ce geste.

Moi, il me semble, en tout cas à partir d’un certain âge, qu’il faut être prodigieusement naïf ou prodigieusement sot pour croire qu’il s’agit d’un geste antisystème. (...)

L'Etat a tout intérêt à mettre en œuvre les moyens juridiques, légaux, qui empêchent Dieudonné de colporter ce genre de messages pour éviter que s’installe une banalisation de ce dernier dans la jeunesse.

A l'agenda du Conseil des ministres :

> Un décret créant un délégué interministériel à la jeunesse

> Une communication de Michel Sapin, ministre du Travail, sur le plan formations prioritaires pour l'emploi

[Ordre du jour complet]

Du rab sur le Lab

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