"Barto dit ce que nous ne pouvons pas dire." D’après une citation attribuée à Jérôme Cahuzac par le Canard Enchaîné, le président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone était en service commandé de l’Elysée quand il a douté du respect de la règle des 3%.
"Partage des rôles"
Plusieurs responsables de la majorité commencent à douter ouvertement de la possibilité de respecter la limitation du déficit public à 3 %. Et notamment le président de l’Assemblée nationale, qui s’est exprimé dimanche, en expliquant que cette règle impérative était "absurde" après l’avoir déjà qualifié "d’intenable".
Une sortie remarquée qui a fait douter plusieurs observateurs, se demandant si Claude Bartolone n’était pas "en service commandé".
Une théorie que valide, mercredi 17 octobre, le Canard Enchaîné. Pour l’hebdomadaire satirique, le député de Seine-Saint-Denis fait passer un message voulu par François Hollande himself.
Voilà ce qu’écrit le Canard Enchaîné :
Officiellement, Hollande ne veut pas déroger à cet objectif.
Mais c’est en fait un véritable partage des rôles qui se dessine.
Pour accréditer sa thèse, l’hebdomadaire attribue une déclaration à Jérôme Cahuzac. Le ministre du Budget aurait ainsi révélé le pot aux roses devant quelques parlementaires socialistes :
Barto dit ce que nous ne pouvons pas dire.
Il n’y a que lui qui puisse le faire.
Cela peut nous donner un coup de main en Europe.