Couacs au gouvernement sur la règle des 3% et la dépénalisation du cannabis

Publié à 17h16, le 14 octobre 2012 , Modifié à 21h59, le 14 octobre 2012

Couacs au gouvernement sur la règle des 3% et la dépénalisation du cannabis
Portraits des quatre invités du Multilplex Politique du 14 octobre 2012. (MaxPPP)

MULTIPLEX POLITIQUE- Ce 14 octobre, les invités politiques du dimanche étaient l'ancien ministre UMP Xavier Bertrand sur France 5, le ministre du Budget Jérôme Cahuzac sur BFMTV, le ministre de l'Éducation nationale Vincent Peillon sur France Inter et le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone sur  RTL.

Le Lab s'est plié en quatre pour vous faire vivre en direct ces quatre interviews puis vous proposer une synthèse des points à retenir pour briller à la machine à café, lundi matin.

Dominantes de ce soir :

> un gros couac entre Claude Bartolone et Jérôme Cahuzac, deux proches de François Hollande, sur la volonté gouvernementale de limiter le déficit public à 3% du PIB. A quelques minutes d'intervalles, le président de l'Assemblée Nationale a jugé cette règle "absurde" et le ministre du budget a tenté de rectifier le tir en voulant entendre "difficile".

> Vincent Peillon veut rouvrir le débat sur la dépénalisation du Cannabis. ..pourtant clos par le premier ministre en personne.

>Pendant ce temps là, à l'UMP, Xavier Bertrand a longuement expliqué qu'il n'avait pas encore choisi entre François Fillon et Jean-François Copé dans leur duel pour la présidence du parti. 

  1. Le multiplex politique dominical du Lab

    Sur lelab.europe1.fr

     >> Le gros couac des 3%

    Il avait déjà jugé cette promesse de campagne de François Hollande "intenable" . Claude Bartolone persiste, signe et utilise un nouveau mot sur le plateau du Grand Jury pour critiquer ouvertement l'objectif gouvernemental de limiter le déficit public à 3% du Produit intérieur brut en 2013 : "absurde".

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    Bien entendu, il faut réduire cet endettement devenu insupportable. [...]

    Il y a eu un certain nombre de papiers dans la presse ces derniers temps. La démonstration de ce côté absurde des 3% qui semble avoir été établie notamment pour la France, sur un coin de table

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    Jérome Cahuzac (PS) invité de BFM Politique de BFMTV/RMC/Le Point

    Interrogé quelques minutes plus tard sur BFM TV sur ces propos de Claude Bartolone, le ministre du Budget répond diplomatiquement mais fermement au président de l'Assemblée Nationale :

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    Je pense que ce qualificatif dans la bouche de Claude Bartolone - que je connais bien - veut simplement dire que ce sera très difficile. Oui, ça va être très difficile.

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    Le Lab est donc allé voir dans Le Larousse en ligne la définition du mot "absurde" :

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    Qui est contraire à la raison, au sens commun, qui est aberrant, insensé.

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    N'en déplaise à Jérôme Cahuzac, aucune notion de difficulté...

    Deux autres points interessants sur l'intervention de Claude Bartolone : 

    > Le point #GeonPi :

    Le président de l'Assemblée nationale critique, à mots couverts, les "technocrates" de Bercy qui voulaient réviser la taxation des cessions d'entreprises dans son projet de budget 2013.

    A la question "Il fallait reculer ? ", Claude Bartolone répond :

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    Bien sûr ! 

    "

    Avant de finir par une métaphore animalière :

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    Sur les pigeons, il y à boire et à manger. Il y a même quelques rapaces qui ne sont même plus en France.

    "

    > Le point TSCG 

    Interrogé sur la ratification mardi par l'Assemblée du traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) au sein de l'Union économique et monétaire et plus particulièrement  sur l'absence de sanction contre les 29 députés de la majorité socialiste qui ne l'ont pas voté , Claude Bartolone s'est fait menaçant tout en restant énigmatique.

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     On ne pourra pas faire comme si rien ne s'était passé.

    "

    Présents dans le public, Bruno Le Roux, patron du groupe socialiste à l'Assemblée, sourit. Jean-Vincent Placé, président du groupes écologiste  au Sénat, opposé au traité, est tout simplement hilare.

    Pendant ce temps, le député socialiste des Hauts-de-Seine Alexis Bachelay joue le pom-pom boy, en coulisses, et le tweete :

    Sur le plateau du grand jury RTL LCI le Figaro pour entendre Claude Bartolone. twitter.com/ABachelay/stat…

    — alexis bachelay (@ABachelay) Octobre 14, 2012

     >> Peillon veut rouvrir le débat sur le cannabis

    <a href="http://www.lemonde.fr/politique/live/2012/10/14/suivez-et-commentez-en-direct-l-emission-tous-politiques-avec-vincent-peillon_1774874_823448.html"><img src="http://i.imgur.com/USGPs.jpg" alt="" width="100%" /></a>

    Vincent Peillon (PS) : Tous politiques  sur France Inter avec Le Monde et l'AFP

    > Le point "Coucou Jean-Marc"

    Dans le contexte de la mise en examen de Florence Lamblin, adjointe au maire du 13e arrondissement de Paris, dans une affaire de blanchiment d'argent lié à un trafic de drogue - une information révélée vendredi 12 octobre par Europe1 -, Vincent Peillon répond à une question sur la dépénalisation du cannabis en demandant l'ouverture d'un débat sur la question. 

    "

    C'est un sujet majeur. Je vois quasiment tous les soirs à la télévision des reportages pour montrer les trafic illicites de nos banlieues.

    C'est quand même une question qui se pose sérieusement de savoir si nous ne pourrions pas lutter contre ces trafics en organisant par l'État la capacité...

    "

    Un débat "pas à l'ordre du jour" selon son premier ministre, Jean-Marc Ayrault, en juin.

    Cliquez-ici pour lire le verbatim intégral du ministre de l'Éducation nationale et (re)voir la vidéo de Jean-Marc Ayrault en juin.

    Bonus :

    > Vincent  &  Luc =

    Luc Ferry, ancien ministre de l'Education Nationale, entre 2002 et 2004 a apporté samedi 13 octobre un soutien appuyé à l'actuel locataire de la rue de Grenelle lors d'un débat organisé par Le Nouvel Observateur .

    Vincent Peillon lui a donc rendu la pareille, ce dimanche en expliquant qu'il "partage[ait]  son point de vue mais pas dans un sens politique ou politicien".

    > La danse du ventre de  Xavier Bertrand

    Le député-maire de Saint-Quentin (Aisne)  invité dimanche 14 octobre de C Politique sur France 5

    L'ancien ministre et secrétaire général de l'UMP refuse de faire publiquement un choix entre les deux candidats à la présidence de l'UMP :

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    Copé ? Fillon ? Je n'ai pas choisi à 100%. J'attends le débat.

    Je ferai mon choix quand j’y verrai clair entre les lignes politiques.

    Avec Jean-François Copé, nous ne nous sommes jamais autant parlé que ces dernières semaines. Nous sommes lui et moi bien plus complémentaires que l'on ne l'imagine. Mais mon choix ne sera pas une question de sympathie.

    Le choix final, je ne le ferai pas en fonction de la sympathie que l'on peut avoir pour l'un ou pour l'autre, ou des antipathies passées. A un moment ou un autre, il faudra tourner la page.

    "

    Xavier Bertrand annonce donc qu'il attendra le débat télévisé du 25 octobre entre François Fillon et Jean-François Copé pour prendre position.

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