GROS SOUS - Dimanche plus, l’émission politique dominicale de Canal Plus, révèle ce 14 octobre une lettre envoyée par Jean-François Copé à Christine Boutin le 25 septembre.
Le lendemain, le 26 septembre, la présidente du Parti chrétien démocrate soutenait le secrétaire général de l’UMP pour la présidence du parti. Coïncidence ?
"Seul Copé m’a écrit une lettre …"
Elle avait annoncé une "bombe atomique" si elle ne parvenait pas à obtenir ses 500 signatures pour concourir à la présidence de la République. Finalement, Christine Boutin avait renoncé. Un renoncement en échange d’une compensation financière pour son parti.
Le 26 septembre, la présidente du Parti chrétien démocrate (PCD) annonçait, sur LCI, son soutien à Jean-François Copé dans la course à la présidence de l’UMP. Quelques jours plus tard, elle confirmait que son parti toucherait 180 000 € de l’UMP.
Ce dimanche 14 octobre, l’émission politique dominicale de Canal , Dimanche , révèle une lettre signée de Jean-François Copé et datée du 25 septembre.
Une missive qui confirme que "l’UMP s’engage à fournir au PCD des moyens de fonctionnement qui pourront prendre la forme de subvention".
Ces subventions avaient créé une polémique en bureau national de l’UMP entre copéistes et fillonistes, le trésorier du parti Dominique Dord – soutien de François Fillon – s’élevant contre ce deal.
Cet accord entre Jean-François Copé et Christine Boutin avait également fait grincer des dents lors des journées parlementaires du mouvement. Un député UMP confiait ainsi à Valeurs actuelles :
Christine Boutin vient d’annoncer son soutien et celui de son Parti chrétien-démocrate (PCD) à Jean-François Copé. En contrepartie, elle va toucher 180 000 euros, d’ici au mois de novembre. S’il en est là, c’est qu’il commence à avoir vraiment peur de perdre.
Un reproche et un rapport de cause à effet qu’a nié, dans Valeurs actuelles, Christine Boutin, tout en reconnaissant l’existence de cette lettre :
Je suis allée voir François Fillon et Jean-François Copé à plusieurs reprises. Seul Copé m’a écrit une lettre très claire sur l’alliance de l’UMP et du PCD, garantissant l’autonomie et l’indépendance de mon parti.
Et je suis blessée que l’on ait pu imaginer une seconde que j’étais “achetable”. L’UMP a une dette vis-à-vis de moi, j’ai des preuves de l’engagement de Sarkozy de me rembourser ces 800 000 euros. J’ai malheureusement dû me battre pour commencer à en voir la couleur.